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Marseille: la grève des éboueurs prend de l'ampleur à quelques jours de l'arrivée de la flamme olympique

À quelques jours de l'arrivée de la flamme olympique, les poubelles s'entassent à Marseille. De nombreux arrondissements de la cité phocéenne font face à une grève des éboueurs. Ils réclament notamment une revalorisation conséquente du taux de pénibilité. Une demande coûteuse pour la Métropole.

Marseille jonchée d'ordures le 8 mai pour accueillir la flamme olympique? Depuis plusieurs jours, les poubelles envahissent les trottoirs de la citée phocéenne.

Le manque d'hygiène et les mauvaises odeurs sont donc devenus les nouveaux voisins très encombrants de Marseillais exaspérés par cette situation. "On est malheureusement habitués mais ce n'est pas agréable", confie une habitante.

"Ça commence à devenir déplorable et en plus, étant donné que les températures commencent à grimper, ça va donner un mauvais cocktail", estime un riverain au micro de BFMTV.

Des revendications trop importantes pour la Métropole

Un mauvais cocktail provoqué par la grève des agents de la collecte des déchets et de la propreté de la cité phocéenne. Un mouvement social initié par la CGT Aix-Marseille-Métropole et qui tombe juste avant l'arrivée de la flamme olympique dans le Vieux Port.

"À quelques jours d'un événement interplanétaire où des milliards de personnes vont avoir les yeux braqués sur notre cité phocéenne, il est inadmissible qu'on en arrive à ce stade", assure Jean-Yves Sayag, conseiller métropolitain délégué à la propreté, l'hygiène et les décharges sauvages.

Parmi les revendications des grévistes: une revalorisation du taux de pénibilité de 15% à 30% ou encore la refonte complète de l’offre de service public de propreté urbaine. Des demandes "inadmissibles" pour la Métropole de Marseille.

"En clair, tout cumulés, ils travailleraient une heure de moins pour 300 à 400 euros de plus par mois. Vous pensez bien que c'est impossible pour la Métropole. Et je trouve à titre personnel que c'est inadmissible", poursuit Jean-Yves Sayag devant la caméra de BFMTV.

La pénibilité du travail des éboueurs

De leur côté, les grévistes ne veulent pas lâcher l'affaire. "Il y a un historique qui n'a jamais été réglé" entre la métropole et les éboueurs, résumait le 9 avril sur BFM Marseille Provence Véronique Dolot, représentante CGT des sections collecte de la métropole, en ciblant un manque de considération de la collectivité envers ses agents en charge de la collecte des détritus.

De plus, au-delà de la pénibilité de leur travail, la syndicaliste déplore le fait que "les conditions de travail, les tenues, les équipements et les locaux sont complètement indignes".

Véronique Dolot critique aussi la réorganisation de la collecte opérée depuis le mois de mars dans la métropole. Selon elle, cette nouvelle organisation, au sein de laquelle la collecte ne se fait plus quotidiennement, est un fiasco.

Elle affirme que lorsque ce n'est pas le bon jour pour collecter les ordures ménagères, les éboueurs "n'ont pas le droit" de ramasser les poubelles, et ce, même si leur camion est vide et qu'ils passent devant une poubelle pleine.

Afin que la situation s'améliore dans les rues marseillaises, la collectivité a fait appel à la préfecture pour que des agents soient réquisitionnés et que la collecte de déchets puisse reprendre.

Arthur Meuriot, Clémence Fournival avec Alicia Foricher