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Sous-marin disparu: une ONG dédiée à la préservation du Titanic s'interroge sur les voyages vers l'épave

Le submersible Titan - Image d'illustration

Le submersible Titan - Image d'illustration - Handout / OceanGate Expeditions / AFP

Les cinq passagers du submersible perdu depuis dimanche dans l'Atlantique nord, près de l'épave du Titanic, sont morts après l'"implosion catastrophique" de ce petit sous-marin. Dans un communiqué, le président de l'ONG qui s'occupe de la préservation de l'épave s'interroge sur le pertinence de ces explorations, au nom de la "sécurité".

"Le Titanic a fait cinq victimes supplémentaires 111 ans après sa perte". Les réactions se multiplient depuis l'annonce, ce jeudi, de la mort des cinq passagers dans l'"implosion" du submersible Titan, parti explorer l'épave du Titanic dans l'Atlantique nord.

Dans un communiqué, Charles Haas, président de la Titanic International Society, une ONG américaine consacrée à la préservation de l'histoire du Titanic, a expliqué que l'association est "ébranlée" et "navrée" par la nouvelle de l'explosion du petit submersible. Il rend notamment hommage au Français Paul-Henri Nargeolet, l'une des cinq victimes, et à "sa connaissance" "unique et inégalée" "de l'épave".

Des explorations qui peuvent être assurées par des "véhicules"

Charles Haas s'interroge également sur la pertinence de ces explorations du Titanic, au vu des risques, alors qu'il ne reste que "relativement peu de choses à apprendre sur l'épave".

"Il est temps de se demander sérieusement si les voyages humains vers l'épave du Titanic devraient cesser au nom de la sécurité", se demande-t-il, ajoutant que ces explorations peuvent être assurées par des "véhicules sous-marins autonomes".

Une enquête "approfondie" nécessaire

Le président de l'ONG appelle à "une enquête approfondie et détaillée" notamment "sur la conception, la structure, les systèmes de communication et de sécurité du submersible, les politiques des propriétaires et les préparations et procédures d'urgence".

"Tout comme Titanic a enseigné au monde des leçons de sécurité, il en va de même pour la perte du Titan", écrit-il.

À bord du Titan, le patron d'OceanGate, l'Américain Stockton Rush, était à bord aux côtés d'un richissime homme d'affaires britannique, Hamish Harding, de l'ancien plongeur et militaire de la marine, le Français Paul-Henri Nargeolet, et du magnat pakistanais Shahzada Dawood et de son fils Suleman.

Fanny Rocher