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"Nous n'avons pas de temps à perdre": l'activiste qui a jeté de la soupe sur un Van Gogh se justifie

Les "Tournesols de Van Gogh dégradés pour une action écologiste

Les "Tournesols de Van Gogh dégradés pour une action écologiste - Handout / Just Stop Oil / AFP

Pour Phoebe Plummer, l'objectif était de "susciter le débat" et "poser les questions qui comptent".

Une action qui a scandalisé autant qu'elle a posé question. Vendredi passé, deux activistes du mouvement Just Stop Oil ont jeté de la soupe à la tomate sur le chef-d'œuvre de Van Gogh Les Tournesols, exposé à la National Gallery de Londres. Passée la surprise, le musée avait finalement assuré que seul le cadre avait été légèrement endommagé et que la toile était protégée par une vitre.

Interpellées pour "dégradations", les deux militantes ont finalement été relâchées quelques heures plus tard avant d'être convoquées par la justice britannique. L'une d'entre elles, Phoebe Plummer a expliqué plus en détails, dans une vidéo publiée mardi, les raisons de son acte.

"Je voudrais que ce soit clair, nous n'avons fait aucun dégât sur la peinture", commence-t-elle, affirmant que "nous n'aurions jamais envisagé cette action si nous n'étions pas sûres que l'œuvre était protégée."

"Je reconnais que cela ressemble à une action ridicule. Je suis d'accord, c'est ridicule! Ce que nous faisons, c'est susciter le débat, pour qu'il puisse avoir lieu, pour que nous puissions poser les questions qui comptent", ajoute-t-elle.

"Pas de temps à perdre"

Cette nouvelle action du groupe, qui avait déjà ciblé dans le passé des œuvres d'art, intervient dans le cadre d'un mois d'actions où ils ont également bloqué des routes à plusieurs reprises.

"La crise du coût de la vie vient des énergies fossiles. La vie quotidienne est devenue inabordable pour des millions de familles qui ont froid et faim, elles n'ont même pas les moyens de s'acheter une boîte de soupe", avait-elle déjà déclaré dans un communiqué de son mouvement.

En guise de conclusion de sa vidéo, la jeune femme l'affirme, "nous n'avons pas de temps à perdre, ce que nous allons faire dans les trois ou quatre prochaines années va déterminer le futur de l'humanité."

"Si je suis là devant vous, en tant que femme queer, et si j'ai le droit de vote, si je peux aller à la fac, si je peux un jour épouser la personne que j'aime, c'est parce que des gens ont fait des actions de résistance civile avant moi."
https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV