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Gaza: Benjamin Netanyahu juge qu'Israël a évité la "catastrophe humanitaire" redoutée à Rafah

Benjamin Netanyahu lors d'une réunion avec son cabinet à la Kirya, à Tel-Aviv, le 31 décembre 2023. (Photo d'archive)

Benjamin Netanyahu lors d'une réunion avec son cabinet à la Kirya, à Tel-Aviv, le 31 décembre 2023. (Photo d'archive) - Abir SULTAN / AFP

Selon le Premier ministre israélien, "près d'un demi million de personnes ont évacué la zone des combats à Rafah" depuis le début de l'offensive menée par Tsahal.

Alors que des milliers de civils continuent ce mercredi 15 mai de fuir la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a estimé qu'Israël avait évité la "catastrophe humanitaire" redoutée par la communauté internationale à Rafah.

"Pour le moment, près d'un demi million de personnes ont évacué la zone des combats à Rafah. La catastrophe humanitaire dont on a parlé ne s'est pas produite et ne se produira pas", a assuré Benjamin Netanyahu dans un communiqué.

Il a ajouté que les forces israéliennes "combattaient à travers la bande de Gaza (...) tout en évacuant la population civile et remplissant (ses) obligations de répondre à ses besoins humanitaires".

Théâtre depuis une semaine d'une opération militaire israélienne, Rafah est pilonnée par Tsahal et menacée d'une opération d'envergure terrestre. Et les déclarations de Benjamin Netanyahu ne devraient pas être de nature à calmer les inquiétudes des puissances occidentales, à commencer par les États-Unis et l'Union européenne.

Bruxelles appelle à cesser l'opération à Rafah

Plus tôt dans la journée, et par le biais du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, l'UE a exhorté Israël à "cesser immédiatement" l'opération militaire en cours à Rafah sous peine de "mettre à rude épreuve" sa relation avec Bruxelles.

L'Union européenne appelle aussi Israël à "s'abstenir d'aggraver encore la situation humanitaire déjà désastreuse à Gaza", et à "rouvrir" le point de passage de Rafah.

Plus d'un million de civils, réfugiés à Rafah, ont reçu l'ordre d'évacuer vers des zones que l'ONU ne considère pas comme "sûres", dénonce encore l'UE, principal donateur d'aide humanitaire aux Palestiniens.

L'opérations militaire israélienne à Rafah "conduit à davantage de déplacements de population, de risque de famine et de souffrance humaine", a également déploré l'UE dans le communiqué de Josep Borrell

V.G. avec AFP