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"Il y avait beaucoup de risques": un Britannique raconte pourquoi il a renoncé à embarquer à bord du Titan

Chris Brown, explorateur et ami du Britannique Hamish Harding.

Chris Brown, explorateur et ami du Britannique Hamish Harding. - Reuters

Chris Brown, explorateur et ami du milliardaire britannique Hamish Harding, l'une des victimes du Titan, aurait dû embarquer à bord du petit submersible, en 2018. Ce qu'il a vu lors des essais, notamment en terme de sécurité, l'en a dissuadé.

En 2018, le Britannique Chris Brown aurait dû embarquer sur le Titan, ce petit submersible qui a implosé dans l'Atlantique nord, tuant ses cinq passagers. L'homme de 61 ans, ami du milliardaire Britannique Hamish Harding, l'une des victimes, avait finalement renoncé à son exploration de l'épave du Titanic, par manque de sécurité.

Dans une vidéo tournée par l'agence Reuters, et publiée ce jeudi, Chris Brown explique que les conditions de sécurité ne semblaient pas être réunies pour cette exploration à 4000 mètres de profondeur.

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"Certaines choses ne me plaisaient pas"

"Certaines parties, que j'avais vu lors des essais aux Bahamas, me semblaient de mauvaise qualité", a confié le sexagénaire. "Ils utilisent des tuyaux industriels pour le réservoir d'eau, une manette de Xbox pour la barre de direction, l'éclairage provient de ce qu'on peut trouver dans un magasin de bricolage", a-t-il détaillé.

"Certaines choses ne me plaisaient pas", a résumé le Britannique, qui a relaté une anecdote troublante: "il y a un éclair qui est tombé lors de l'un des tests, qui a fait sauter tout le circuit électronique. Ce sont des choses qui arrivent, mais ils n'avaient pas fait de tests."

Manque de certification

En plus de tout ce qu'il a pu constater lors des essais de l'appareil, un élément a fini de convaincre Chris Brown de ne pas monter à bord du Titan. "Ils ont catégoriquement refus d'obtenir toute forme de certification (...) Toutes ces choses m'ont fait penser qu'il y avait beaucoup de risques que je n'étais pas en mesure d'atténuer et que je ne semblais pas maîtriser, donc je me suis retiré."

L'explorateur est loin d'être le premier à remettre en cause les mesures de sécurité prises par OceanGate Explorations, l'entreprise à l'origine du submersible. En 2018 déjà, une plainte avait été déposée contre l'entreprise par un ancien cadre. Le document judiciaire, repéré par l'AFP, a révélé que cet ancien directeur des opérations marines a été licencié après avoir émis de sérieux doutes sur la sûreté du sous-marin.

Fanny Rocher