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Mobilisation pro-Palestine à Lille: Martine Aubry se dit "heureuse que les jeunes bougent"

Des manifestants pro-palestiniens ont bloqué l'école de journalisme de Lille ce jeudi 2 mai. Le campus de Sciences Po Lille a également été fermé par la direction.

"On n'en parle pas, il n'y a pas une mobilisation suffisante." Alors que des manifestants pro-palestiniens ont bloqué ce jeudi 2 mai l'ESJ Lille, Martine Aubry s'est dit au micro de BFM Grand Lille "heureuse que les jeunes bougent" face à la situation à Gaza.

Si l'école de journalisme a été bloquée, le campus de Sciences Po a lui été fermé préventivement par la direction. "On est rattrapé par le contexte national", indique sur BFM Grand Lille Étienne Peyrat, le directeur de Sciences Po Lille alors que plusieurs campus universitaires font l'objet de mobilisation depuis plusieurs jours partout en France.

"Si la jeunesse ne le fait pas, qui va le faire"

"Quand on voit les crimes contre l'humanité qui ont lieu tous les jours à Gaza (...) Que les jeunes se mobilisent, je dis 'tant mieux'. Si la jeunesse ne le fait pas, qui va le faire", a-t-elle ajouté au micro de BFM Grand Lille.

Martine Aubry explique ne pas employer le terme de génocide, mais elle souligne que "l'ONU n'est pas entendu" sur la situation à Gaza et que "le Tribunal pénal international a lancé une enquête pour génocide".

"Ce que je n'accepte pas, c'est que l'on dise qu'Israël n'a pas sa place (...) Oui, nous sommes en désaccord profond avec le gouvernement d'Israël, mais nous ne le confondons pas avec les Israéliens et surtout avec les Juifs", poursuit-elle.

"Je n'accepte pas l'antisémitisme", ajoute la maire de Lille tout en qualifiant "d'ignoble ce que fait Netanyahou aujourd'hui". "De la même manière, je n'ai jamais confondu le Hamas avec les Palestiniens et aujourd'hui les Palestiniens sont les premières victimes de cet acte terroriste."

"Tant mieux si la jeunesse nous dit 'regardez ce qu'il se passe à Gaza'", complète Martine Aubry qui rappelle demander un cessez-le-feu immédiat, une libération des otages et la création de deux États qui vivent en paix.

Amaury Tremblay