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Blocage à l'ESJ Lille: les dizaines de militants pro-Palestine mobilisés ont quitté les lieux

Des étudiants pro-Palestiniens bloquent l'accès à l'ESJ de Lille le 3 mai 2024.

Des étudiants pro-Palestiniens bloquent l'accès à l'ESJ de Lille le 3 mai 2024. - BFMTV

Ces manifestants étaient massés devant l'établissement ce vendredi 3 mai pour la deuxième journée consécutive. Une manière de pointer du doigt le traitement médiatique de l'intervention armée menée par Israël dans la bande de Gaza.

"14.000 enfants tués à Gaza", "+ de déonto sur nos plateaux", "Free Palestine". Le temps d'une journée et demie, le parvis de l'École supérieure de journalisme (ESJ) de Lille s'est mué en théâtre de manifestation.

Équipés de drapeaux, de pancartes et de stickers, des dizaines de personnes ont choisi de bloquer l'accès à l'établissement jeudi 2 mai. Une manière pour eux de soutenir symboliquement le combat des Palestiniens. Ces derniers veulent aussi pointer du doigt le traitement médiatique de l'intervention armée menée par Israël dans la bande de Gaza.

Ces militants, "une cinquantaine" de personnes, ont quitté les lieux en début d'après-midi ce vendredi 3 mai, a fait savoir Pierre Savary, le directeur de l'ESJ, sur BFMTV. Aucune intrusion n'a été recensée, aucun dégât non plus.

Une "entrave" au droit à l'enseignement

Quelques heures avant le déblocage de l'accès à l'école, la direction de l'ESJ avait déploré dans un communiqué une action pilotée par "un groupe de personnes très majoritairement extérieures à l'école".

Il s'agirait en effet, pour beaucoup, d'étudiants de Lille 2, qui avaient auparavant tenté de couper l'accès à Sciences Po Lille. "Quelques étudiants en journalisme de l'ESJ" étaient également de la partie, selon Pierre Savary.

Dans ce contexte, "la direction de l'ESJ Lille avait pris la décision, en concertation avec le rectorat et la préfecture et afin d'assurer la sécurité de l'ensemble de ses élèves et personnels, de fermer l'établissement pour la seconde journée consécutive".

Elle disait regretter que ce blocage "entrave le droit à l'enseignement des étudiants" et ne favorise pas les débats sur le conflit israélo-palestinien. Selon l'école, ils "ne peuvent se tenir qu'avec une volonté d'écoute, d'échange et de compréhension de la complexité des sujets traités".

Une fois le climat apaisé, à la reprise des cours, la direction assure qu'elle proposera à ses élèves "des échanges sur le traitement journalistique de la situation humanitaire des populations de la bande de Gaza".

Florian Bouhot Journaliste BFM Régions