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Décryptage

ESG et immobilier : de l’importance de bien collecter ses données

[CONTENU PARTENAIRE] La société Bopro est spécialisée dans le conseil dédié au secteur immobilier (stratégie d’entreprise, développement de projets, optimisation de l’impact des actifs immobiliers existants…). Elle conçoit l’immobilier de façon holistique, en prenant notamment en compte des critères environnementaux et sociétaux. Dans cet article, Christophe Garot (Directeur général de Bopro France) et Stefaan Martel (Directeur général de Bopro) reviennent sur les enjeux de la « conformité » ESG pour le secteur de l’immobilier. Bopro assiste, entre autres, les entreprises pour les aider à s’aligner avec les nouvelles exigences (CSRD, taxonomie, risques climatiques...).

Pouvez-vous nous rappeler les enjeux de l’ESG pour le secteur de l’immobilier ?

Les critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) deviennent centraux dans de nombreux domaines et pour tous les secteurs, et l’immobilier n’y échappe pas. Responsable de 20 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) en France, la place que tient le secteur immobilier dans la transition vers une gestion socialement responsable est clé.

Les professionnels de l’immobilier se doivent de prendre en compte les critères ESG dans la politique de gestion de leur entreprise, en vue d’améliorer la situation, notamment de préserver l’environnement, de maîtriser leurs risques (exposition aux risques climatiques, liquidité des actifs…) et de respecter les exigences croissantes qui s’imposent à leurs parties prenantes.

En Europe, il existe par exemple un enjeu très fort de décarbonation des immeubles existants. Plusieurs dispositifs réglementaires (dont le décret tertiaire en France) ont été mis en place pour atteindre la neutralité carbone en 2050 (Stratégie Nationale Bas Carbone). À cela s’ajoute, entre autres, la CSRD Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD), la transposition de la directive européenne est entrée en vigueur en France début 2024. Elle vise à harmoniser le reporting de durabilité des entreprises et améliorer la disponibilité et la qualité des données ESG publiées.

Elle vient remplacer la Non Financial Reporting Directive (NFRD) et obligera progressivement plus de 50 000 entreprises en Europe à établir un reporting extra-financier sur couvrant les thématiques (environnementales, sociales et sociétales). Elle concernera en premier lieu les grandes entreprises, qui devront publier en 2025 leur rapport sur l’exercice 2024. Suivront à partir de 2026 les autres entreprises Le principal concept apporté par la CSRD est celui de la « double matérialité », sur lequel sera basé le reporting de durabilité. Il implique que l’entreprise identifie ses enjeux ESG majeurs à travers les impacts, risques et opportunités que ceux-ci peuvent entraîner pour elle, mais aussi des impacts qu’elle peut avoir sur la société et l’environnement.

Quels sont les impacts de ce reporting ESG obligatoire ?

Ces échéances représentent un travail conséquent pour de nombreux acteurs de l’immobilier, notamment de taille moyenne. Ils devront réaliser l’analyse de « double matérialité », selon les principes édictés par la norme, les « ESRS » (European Sustainability Reporting Standards). L’analyse de « double matérialité » déterminera la nature des informations et indicateurs à publier. L’un des enjeux majeurs que les entreprises devront adresser est la gestion de la donnée (collecte, analyse et fiabilisation). La CSRD est un exercice annuel qui nécessite la collecte de données, analyse d’impact, déploiement de plan d’action et un suivi de la performance année après année. Il existe donc un réel enjeu autour de la donnée (gouvernance, sociale et environnementale) pour pouvoir engager la démarche et la pérenniser,

Comment aidez-vous les entreprises à collecter les données nécessaires à ce reporting ?

La première étape consiste à réaliser l’exercice de double matérialité des enjeux. Il faut passer au crible et analyser tous les thèmes de la norme (changement climatique, pollution, biodiversité, ressources, gouvernance, effectifs internes et externes de l’entreprise, etc.), eux-mêmes divisés en sous-thèmes et sous-sous thèmes. Cet exercice académique est anglé selon deux axes :

  • La matérialité d’impact : regroupe à la fois les impacts environnementaux et sociaux de l’entreprise. Ils peuvent être positifs ou négatifs, réels ou potentiels ;
  • La matérialité financière : concerne les risques et opportunités liés au développement durable à court, moyen ou long terme, capables d’affecter les flux de trésorerie, le développement, la performance et in fine sa valeur.

C’est cette analyse croisée qui permet de déterminer la matérialité d’un thème et l’obligation de reporting (informations qualitatives et indicateurs).

Bopro conduit cet exercice de « double matérialité » d’une part, pour répondre aux exigences de reporting de la norme. Cependant, notre priorité consiste à nous appuyer sur ce socle de priorités pour adapter, construire et déployer une stratégie RSE opérationnelle et cohérente, d’autre part, permettant de répondre aux enjeux clés du secteur (projets, actifs existants, parties prenantes…).

Avez-vous un mot de la fin ?

Notre accompagnement est « sur mesure » et tient compte de la taille et du niveau de maturité des entreprises. Le message que nous portons auprès de nos clients vise à profiter de cette « obligation d’alignement réglementaire », souvent perçue comme une contrainte, pour construire et intégrer une stratégie RSE opérationnelle, permettant de réduire les impacts négatifs et renforcer la maîtrise des risques, pour renforcer sa résilience économique.

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Ce contenu a été réalisé avec SCRIBEO. La rédaction de BFM BUSINESS n'a pas participé à la réalisation de ce contenu.

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