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L'Union européenne annonce une aide d'un milliard d'euros pour soutenir le Liban

L'Union européenne fournira une aide financière d'un milliard d'euros au Liban. Destiné à soutenir l'économie du pays et à lutter contre l'immigration clandestine vers l'Europe , ce montant sera réparti sur trois ans.

"Le Liban et sa population peuvent compter sur le soutien soutenu de l'UE", affirme Ursula von der Leyen. Ce soutien passera par une aide d'un montant d'un millard d'euros a annoncé la présidente de la présidente de la Commission européenne à l'issue d'une rencontre avec le Premier ministre libanais par intérim Najib Mikati et le président chypriote Nikos Christodoulides à Beyrouth.

Cette aide doit soutenir la "stabilité socio-économique" du Liban et appelé ce pays à bien coopérer dans la lutte contre l'immigration clandestine.

Les fonds seront "disponibles à partir de cette année jusqu'en 2027. Ils visent à aider le Liban à faire face à des difficultés économiques. Ce milliard doit aider Beyrouth à soutenir les réformes économiques nécessaires, mais aussi son système éducatif, la protection sociale et les frais de santé.

Nous voulons contribuer à la stabilité socio-économique du Liban", a déclaré Ursula Von der Leyen, ajoutant "compter sur une bonne coopération" des autorités libanaises dans la lutte contre l'immigration clandestine vers l'Europe.

Deux millions de réfugiés syriens

Le Liban, frappé par une crise économique depuis 2019 dit accueillir près de deux millions de réfugiés syriens, soit le plus grand ratio par habitant au monde. Le petit pays méditerranéen, frontalier de la Syrie, n'a de cesse d'exhorter la communauté internationale de les rapatrier, les armes s'étant tues dans plusieurs régions syriennes.

Les migrants, demandeurs d'asile et réfugiés qui quittent le Liban par bateau à la recherche d'une vie meilleure en Europe se dirigent souvent vers Chypre qui affirme être en première ligne face aux flux migratoires au sein de l'UE.

"La réalité actuelle de cette question est devenue plus grande que la capacité du Liban à la traiter", a déclaré le Premier ministre libanais Najib Mikati, lors d'une conférence de presse en présence de Mme. von der Leyen et du président chypriote Nikos Christodoulides.

"Nous renouvelons notre demande à l'UE, (...) d'aider les personnes déplacées dans leur pays (d'origine et non au Liban), pour les encourager à rentrer volontairement", a-t-il poursuivi.

De son côté, Chypre, qui fait état d'une augmentation des arrivées de ressortissants syriens, estime que la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, qui a déclenché des violences à la frontière israélo-libanaise, a affaibli les efforts de Beyrouth pour empêcher les départs.

De janvier à avril 2024, plus de 40 bateaux transportant environ 2.500 personnes ont accosté à Chypre, a indiqué à l'AFP l'agence de l'ONU pour les réfugiés (HCR). Chypre avait conclu il y a des années avec le Liban un accord pour le retour de migrants en situation irrégulière. Le président chypriote s'était déjà rendu au Liban le 8 avril pour discuter avec M. Mikati de la question des réfugiés et de la manière de contrôler le flux migratoire vers son pays.

Pascal Samama
https://twitter.com/PascalSamama Pascal Samama avec AFP Journaliste BFM Éco