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Un salarié d'Action licencié pour avoir mangé un paquet de mini-saucisses

Un magasin Action en 2018. L'enseigne a ouvert en janvier 2024 son 800ème point de vente en France.

Un magasin Action en 2018. L'enseigne a ouvert en janvier 2024 son 800ème point de vente en France. - AFP

Ludovic, salarié pendant près de huit ans au sein du magasin Action de Nogent-sur-Oise, a été mis à la porte fin mars après avoir consommé des mini-saucisses sans les payer. Un préjudice estimé à 5,48 euros par l'enseigne.

Il pensait terminer sa carrière à Action. Mais Ludovic, salarié pendant près de huit ans au sein de la célèbre enseigne discount, a vu son contrat brusquement s'interrompre. L'entreprise lui a adressé le 26 mars une lettre de licenciement. Son tort? Avoir mangé un paquet de mini-saucisses, sans passer à la caisse, rapporte Le Parisien.

"Vos agissements ont causé au magasin Action de Nogent-sur-Oise un préjudice de 5,48 euros", précise la lettre, selon le quotidien.

Ludovic explique avoir eu une petite faim pendant la journée du vendredi 9 février. "J'ai pris une canette, un paquet de gâteaux et des mini-saucisses en rayon, et je suis allé dans mon bureau pour les manger. Comme il y avait du monde à la caisse, je me suis dit que je payerais plus tard, mais j'ai oublié de le faire le soir même, en clôturant la caisse", détaille l'ancien salarié, devenu responsable adjoint du magasin après avoir gravi les échelons et commencé comme simple employé à temps partiel.

"J'aurais dû payer sur le moment, mais ça ne méritait pas un licenciement"

Ludovic a attendu le lundi suivant pour régler son ardoise, mais il a alors oublié les mini-saucisses. Résultat, Action a décidé de le convoquer à un entretien disciplinaire puis de le licencier pour "cause réelle et sérieuse".

C'est l'agent de sécurité qui aurait informé la direction des agissements de l'ancien salarié. Ludovic a exposé sa version des faits, sans convaincre la direction.

"Ils m'ont repoché de ne pas avoir payé avant de consommer, comme le veut la procédure", explique-t-il.

Le quinquagénaire reconnaît "une erreur". "J'aurais dû payer sur le moment, mais ça ne méritait pas un licenciement", estime-t-il.

Selon le directeur régional d'Action, Mabrouk Nekhouf, interviewé par Le Parisien, Ludovic aurait "un dossier" et saurait "très bien que ce n'est pas uniquement ça".

Contacté par BFM Business, un porte-parole d'Action en France explique que "pour des raisons de confidentialité, Action ne commente pas les situations individuelles. L’entreprise applique le règlement intérieur, remis à chaque salarié, à signature de contrat, et qui est explicite sur les sujets de non-suivi des procédures, fraude, malveillance ou atteinte à la sécurité notamment. Ce règlement intérieur est élaboré en lien avec les instances représentatives du personnel avec lesquelles le dialogue social est permanent".

Une seule raison est invoquée cependant dans sa lettre de licenciement pour le mettre à la porte. La suite de l'histoire pourrait se jouer devant les Prud'hommes.

Thomas Chenel