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Photo d'Yvan Colonna prise le 4 juillet 2003 après son arrestation en Corse pour l'assassinat du préfet Erignac

Yvan Colonna

Le militant indépendantiste corse Yvan Colonna a été très grièvement blessé début mars 2022 par un codétenu, condamné pour terrorisme, de la prison d'Arles. Depuis entre la vie et la mort, il a été victime "d'une strangulation à mains nues, puis d'un étouffement", a précisé le procureur de Tarascon. Son agresseur, Franck Elong Abe, a été mis en examen pour "tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste" par des juges d'instruction du tribunal judiciaire de Paris. Son geste, a-t-il dit aux enquêteurs, fait suite à un "blasphème" - le détenu corse aurait "mal parlé du prophète", a appris BFMTV de source judiciaire. Yvan Colonna a été condamné à la perpétuité pour l'assassinat du préfet Erignac, le 6 février 1998 - un acte "barbare... sans précédent dans notre histoire", a dénoncé le président Jacques Chirac à l'époque. Mais ce berger, nationaliste corse convaincu, a toujours nié son implication. Lorsqu'en mai 1999, quand sont arrêtés les membres du groupe suspecté de l'assassinat et qu'interviennent les premières dénonciations, Yvan Colonna prend le maquis. Une cavale de quatre ans, jusqu'à son arrestation en juillet 2003. Sa piste a été suivie du Venezuela à la Sardaigne en passant par Vanuatu ou le Costa Rica, mais il était en réalité dans son île, dans une bergerie près de Propriano. Suit une longue saga judiciaire, avec trois procès avant une condamnation définitive à la réclusion criminelle à perpétuité (sans période de sûreté) en 2011. Mais Yvan Colonna a toujours nié. "J'ai jamais tué personne, j'ai jamais pensé tuer quelqu'un", avait-il insisté lors de son dernier procès. Mais il assume: "Je suis nationaliste, je pense que je le serai toujours". Il déclarait toutefois avoir quitté le militantisme en 1989-1990, après la naissance de son premier fils, pour se consacrer à sa famille et à son élevage caprin. Incarcéré à Fresnes (Val-de-Marne), Toulon puis Arles, entre autres, il a multiplié les demandes de rapprochement en Corse, toutes refusées pour ce "détenu particulièrement signalé". En 2018, sa femme, qu'il a épousée en prison et avec qui il a eu un fils aujourd'hui âgé d'une dizaine d'années, interpellait Emmanuel Macron lors d'une visite à Ajaccio: "Mon fils de six ans n'a pas vu son père depuis un an et demi. S'il vous plait, faites quelque chose". "Que votre enfant puisse voir son père, que les personnes qui sont détenues dans notre pays puissent voir leur famille, ça fait partie des choses que nous allons assurer", lui avait alors répondu le président.

Le palais de l'Élysée le 15 mai 2012 (photo d'illustration)

Election présidentielle 2022

L'élection présidentielle française de 2022 est hors norme sur plusieurs plans. Les Français seront appelés à aller voter pour désigner le président ou la présidente de la République dans un contexte extraordinaire : pandémie de coronavirus, guerre en Ukraine, fragmentation politique, crise économique... Les candidats officiels sont : Valérie Pécresse, Anne Hidalgo, Yannick Jadot, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon, Nicolas Dupont Aignan, Jean Lassalle, Nathalie Arthaud, Philippe Poutou, Fabien Roussel, Eric Zemmour et Emmanuel Macron. Les sondages, plus nombreux que jamais, ont mis au jour diverses dynamiques de campagne. Tandis que le président de la République bénéficie du contexte international, les autres candidats tentent d'exister dans une campagne difficile en faisant des propositions, analysées en détail dans notre comparateur de programmes et déclarations. Retrouvez toutes les informations pratiques sur l'élection présidentielle - dates, bureaux de vote, protocole sanitaire, procuration, listes électorales, campagne, débats, sondages et résultats - dans notre mode d'emploi de l'election. Les électeurs devront choisir le président de la République au suffrage universel direct en avril 2022, cinq ans après la victoire d'Emmanuel Macron, face à Marine Le Pen le 7 mai 2017. Cette précédente élection avait été marquée par l'élimination des deux partis historiques dès le premier tour : à gauche le Parti socialiste, divisé sur la candidature de Benoit Hamon et, à droite, Les Républicains embourbés dans l'affaire Fillon. Ce dernier était arrivé troisième, suivi de près par Jean-Luc Mélenchon. Alors que les électeurs s'étaient majoritairement portés sur Emmanuel Macron au second tour, contre Marine Le Pen, l'issue d'une configuration similaire en 2022 seraient incertaine. On dû renoncer les perdants aux primaires partisanes : Sandrine Rousseau pour EELV ou Eric Ciotti chez LR. Mais aussi Arnaud Montebourg, en raison d'une campagne difficile. Enfin, certaines candidatures n'ont pas obtenu les parrainages nécessaires à leur validation, notamment celle de Christiane Taubira, François Asselineau ou Hélène Thouy.

Six candidats de l'élection présidentielle 2017.

Election présidentielle 2017

L'élection présidentielle 2017 s'est déroulée les 23 avril et 7 mai 2017. Elle a permis aux Français de choisir un successeur à François Hollande, pour les cinq années suivantes. A l'issue du second tour, Emmanuel Macron a été élu président de la République avec 66,10% des voix, face à Marine Le Pen. Le premier tour de l'élection a opposé 11 candidats, qui ont pu confronter leurs idées et leurs programmes lors de deux débats télévisés. Les résultats du premier tour ont été très serrés, les quatre premiers candidats dépassant les 7 millions de voix (avec un taux de participation de 77,8%). En suffrages exprimés, Emmanuel Macron a recueilli 24%, Marine Le Pen 21,3%, François Fillon 20%, Jean-Luc Mélenchon 19,6%, Benoît Hamon 6,4%, Nicolas Dupont-Aignan 4,7%, Jean Lassalle 1,2% et Philippe Poutou 1,1%. Cette élection a été marquée par de multiples surprises, d'abord lors des primaires ouvertes des deux partis historiques : François Fillon a été désigné candidat pour Les Républicains, face au favori des sondages Alain Juppé, et Benoît Hamon a été désigné candidat du Parti socialiste, déjouant tous les pronostics qui donnaient Manuel Valls ou Arnaud Montebourg gagnants. Ensuite, le coup de tonnerre des affaires Fillon et la perte de vitesse de Hamon, laissant un boulevard au centre à l'ancien ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, à l'origine de son propre mouvement et soutenu par les défecteurs des deux partis, par François Bayrou (MoDem) et par de nombreux acteurs économiques. Enfin, le débat historique entre deux candidats auto-proclamés "anti-système" et la deuxième fois que l'extrême-droite était qualifiée pour le second tour, quinze après l'arrivée au second tour de Jean-Marie Le Pen, père de Marine Le Pen et fondateur du Front national (devenu Rassemblement national). Cinq ans plus tard, les premiers sondages prédisent un scénario similaire pour l'élection présidentielle de 2022, mais les données sont encore incomplètes et la situation de crise inédite.

L'hémicycle de l'Assemblée nationale française, le 5 janvier 2022

Élections législatives 2022

Comme tous les cinq ans, de nouvelles élections législatives sont organisées: les Français sont appelés aux urnes pour renouveler les 577 députés qui siègent à l'Assemblée nationale. Le premier tour aura lieu le dimanche 12 juin 2022, avant le second tour une semaine plus tard, le dimanche 19 juin 2022. Le vote a lieu au scrutin uninominal majoritaire à deux tours dans 577 circonscriptions. Pour être élu dès le premier tour, un candidat doit obtenir la majorité absolue des suffrages exprimés et un nombre de voix égal à au moins le quart des électeurs inscrits sur les listes électorales dans la circonscription où il se présente. Si aucun candidat ne remplit ce critère, un second tour est organisé: peuvent y participer tous les candidats qui ont obtenu un nombre de voix au moins équivalent à 12,5% du nombre des électeurs inscrits dans la circonscription - ce qui peut donner lieu à des triangulaires, voire des quadrangulaires. Si aucun candidat n'atteint ce seuil, ou seulement un seul, le second tour oppose les deux candidats arrivés en tête au premier tour. Ces législatives sont souvent considérées comme le "troisième tour" de la présidentielle, car elles déterminent si le chef de l'Etat élu pourra bénéficier ou non d'une majorité stable pour gouverner et appliquer son programme. Elles interviennent ici quelques semaines seulement après le scrutin des 10 et 24 avril 2022, qui a abouti à la réélection d'Emmanuel Macron à la présidence de la République, après sa victoire au second tour face à la candidate du Rassemblement national Marine Le Pen. Certains adversaires d'Emmanuel Macron espèrent imposer une cohabition au président, élu sous les couleurs de la République en marche: autrement dit faire élire suffisamment de députés opposés au chef de l'Etat pour obtenir une majorité et former un gouvernement issu d'autres formations politiques que celles alliées au locataire de l'Élysée. Jean-Luc Mélenchon a ainsi appelé les Français à "l'élire Premier ministre". Le candidat de la France insoumise, arrivé troisième de l'élection présidentielle, invite les citoyens à "élire une majorité de députés insoumis et de l'Union populaire" pour lui permettre de gouverner. Marine Le Pen, défaite au second tour, a également exhorté ses partisans à continuer "le combat" en vue de ces élections. En 2017, après la première élection d'Emmanuel Macron à la présidence de la République, le chef de l'État avait pu bénéficier d'une large majorité, avec un total de 350 députés sur 577 élus sous les couleurs de La République en marche ou de son allié, le MoDem. Suivaient dans l'opposition Les Républicains avec 112 sièges, le Parti socialiste avec 30 élus, l'UDI avec 18 députés et La France insoumise avec 17 parlementaires au Palais-Bourbon. Selon plusieurs sondages réalisés après l'élection présidentielle, une majorité de Français ne souhaitent pas qu'Emmanuel Macron remporte les élections législatives de juin. De premières projections estiment pourtant que La République en marche pourrait obtenir une large majorité, devant le Rassemblement national et les Républicains. De tels sondages sont cependant à prendre avec précaution, tant l'issue de ce scrutin, composé de 577 élections dans autant de circonscriptions, est difficile à prédire, d'autant que les candidatures ne sont pas encore toutes connues et que des alliances pourraient intervenir. Ces élections législatives sont en tout cas essentielles pour les partis politiques, car elles déterminent une partie du financement public qu'ils peuvent obtenir, qui est notamment calculé en fonction du nombre de voix obtenus lors du scrutin et du nombre de députés finalement élus. En élisant au moins 15 députés, ils peuvent également constituer un groupe à l'Assemblée nationale, ce qui leur permet d'accéder à certaines fonctions dans l'hémicycle, mais aussi de bénéficier d'un temps de parole plus important.

Une résidente et une employée d'un Ehpad, photographiés en avril 2020 (photo d'illustration).

Dysfonctionnements dans les Ehpad

Des personnes âgées "rationnées", abandonnées dans leurs excréments ou laissées sans soin pendant des jours: la parution fin janvier 2022 d'un livre-enquête dénonçant l'obsession de la rentabilité au sein du groupe privé de maisons de retraite Orpea a entraîné un large débat public sur la manière dont les seniors sont traités dans les Ehpad, ces établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes Le groupe Orpea est mis en cause dans le livre Les Fossoyeurs, du journaliste Victor Castanet. L'auteur y décrit un système où les soins d'hygiène, la prise en charge médicale, voire les repas des résidents sont "rationnés" pour améliorer la rentabilité de l'entreprise. Et ce alors que les séjours sont facturés au prix fort. Une auxiliaire de vie, dont l'auteur a recueilli le témoignage, raconte par exemple à quel point elle devait "se battre pour obtenir des protections" pour les résidents. "Nous étions rationnés: c'était trois couches par jour maximum. Et pas une de plus. Peu importe que le résident soit malade, qu'il ait une gastro, qu'il y ait une épidémie. Personne ne voulait rien savoir", raconte cette femme dans Les Fossoyeurs. Le livre revient également sur les conditions de la mort de l'écrivaine Françoise Dorin en janvier 2018, des suites d'une escarre mal soignée, moins de trois mois après son entrée dans un des établissements du groupe Orpea. Auditionné devant la Commission sociale de l'Assemblée nationale, le PDG du géant des maisons de retraite Philippe Charrier a exclu qu'il y ait "un système Orpea consistant à optimiser le profit pour rationner nos prestations". "Je vous l'affirme: ce système n'existe en aucun cas à Orpea. Le vrai système Orpea, c'est qu'à tous les niveaux on essaie de prendre soin des personnes qui nous sont confiées". "Quand il y a des événements indésirables, nous les suivons de très près. Nous les rapportons aux autorités de santé, nous menons des investigations et nous corrigeons", a assuré Philippe Charrier, évoquant 391 "événements indésirables" en 2021, dont "36 suspicions de maltraitance". L'émission "Cash Investigation" de France 2 a depuis promis "de nouvelles révélations" à l'issue d'une enquête que mène son équipe "depuis plus d'un an sur les Ehpad privés", entraînant la chute en bourse d'Orpea, mais aussi de Korian, autre mastodonte du secteur, également visé par des signalements. La patronne du groupe de maisons de retraite, Sophie Boissard, a défendu les Ehpad privés, en demandant à l'État un effort financier et une définition des normes de contrôle des établissements, dans une interview aux Échos. "Il serait calamiteux qu'à la suite de la publication du livre de Victor Castanet, on jette le bébé avec l'eau du bain", a dit Me Boissard, pour qui l'ouvrage "vise le système d'une entreprise en particulier", qu'on ne peut extrapoler à toutes les autres. Elle a estimé que le secteur souffre d'un manque de financement public, avec dans le cas de Korian une dotation moyenne pour les soins et la dépendance de 60 euros par patient et par jour. C'est "effectivement insuffisant au regard des besoins de la grande dépendance" pour Isabelle Boissard, qui met en regard pour les Pays-Bas une dotation de 200 euros.

Le comédien Matthew Perry à Hollywood le 2 mars 2003.

Mort de Matthew Perry

La star de la série "Friends", Matthew Perry, qui incarnait Chandler Bing dans la sitcom à succès, est mort le samedi 28 octobre 2023. L'acteur de 54 ans a été retrouvé inconscient par son assistant dans son jacuzzi à son domicile de Los Angeles aux États-Unis. "Nous avons le cœur brisé par la perte tragique de notre fils aimé et notre frère", a déclaré la famille de l'acteur. L'acteur luttait depuis des années contre une dépendance aux analgésiques et à l'alcool. Dans ces mémoires, publiés en 2022, il avouait avoir été en centre de désintoxication au moins 15 fois, et avoir dépensé plus de neuf millions de dollars pour essayer de se tenir éloigné des drogues. Véritable phénomène culturel, "Friends" a marqué une génération de téléspectateurs. La série raconte les péripéties d'une bande de joyeux copains - Rachel, Monica, Phoebe, Joey, Ross et Chandler - à New York, émaillées de relations amoureuses dont entre Monica et Chandler et l'interminable saga entre Rachel et Ross. Né dans le Massachusetts dans le nord-est des États-Unis en 1969, de parents canadien et américain, Matthew Perry a été élevé entre Montréal et Los Angeles. Sa mère est une journaliste canadienne ayant travaillé comme attachée de presse pour l'ancien Premier ministre Pierre Trudeau.

Adrien Quatennens, député LFI, le 3 août 2022 à l'Assemblée nationale, à Paris

Adrien Quatennens

Élu député du Nord à 27 ans en 2017, disciple assidu devenu bras droit de Jean-Luc Mélenchon au point d'apparaître comme son successeur potentiel, Adrien Quatennens s'est retiré le dimanche 18 septembre 2022 de ses fonctions de coordinateur de La France insoumise après avoir reconnu plusieurs épisodes de disputes avec sa compagne, Céline Quatennens, avec laquelle il est en instance de divorce. Dans son communiqué, le numéro 2 de LFI a notamment reconnu avoir donné une "gifle" à sa compagne "dans un contexte d'extrême tension et d'agressivité mutuelle". "Je l'ai donnée alors que cela ne me ressemble pas et cela ne s'est jamais reproduit. J'ai profondément regretté ce geste et je m'en suis alors beaucoup excusé", a-t-il assuré dans ce texte. Père d'une petite fille de trois ans, Adrien Quatennens est né le 23 mai 1990 à Lille et milite dès ses 15 ans. Cet amateur de rock, fan d'Hubert-Félix Thiéfaine et batteur à ses heures perdues, s'active ensuite au sein d'associations d'aide aux sans-abri, puis adhère à l'ONG altermondialiste Attac. En 2012, séduit par le tryptique "écologie, socialisme, République" de Jean-Luc Mélenchon, il soutient la campagne du candidat à la présidentielle puis adhère au Parti de gauche, avant-garde de LFI, l'année suivante. Il l'emporte aux élections législatives de 2017 en battant à quelques dizaines de voix près le cadre LaREM Christophe Itier, dans la première circonscription de Lille. Il se révèle ensuite dans l'hémicycle avec son intervention en juillet 2017, à propos des ordonnances sur le Code du travail portées par la ministre Muriel Pénicaud: il l'avait accusée de "meurtre avec préméditation du Code du travail" et lui avait lancé "Vous dites que le problème du Code du travail est son épaisseur. Trouvez-vous que l'annuaire est trop épais? Dans ce cas, quelles pages faut-il arracher?" Puis Adrien Quatennens a bénéficié des louanges publiques de Jean-Luc Mélenchon. Celui-ci a rapporté que dans leurs entretiens, le jeune député l'encourageait à une stratégie de la force tranquille: être certes radical et implacable, mais sans exhubérance ni éparpillement. Il est ensuite nommé en 2019 à la coordination de La France insoumise pour relever le mouvement de crises internes et de l'échec des élections européennes. Dix ans plus tard, son ascension régulière, marquée par une facile réélection aux législatives de juin dernier, a brusquement pris fin avec ces accusations de violences conjugales. Le parquet de Lille a ouvert une enquête après la main courante déposée contre le député LFI par son épouse, dans le cadre de sa "politique pénale volontariste pour le traitement des violences conjugales".

Les syndicats dénoncent le recours au 49.3 pour faire passer la réforme des retraites

Réforme des retraites

La réforme des retraites, c'est le chantier politique qui enflamme le début du deuxième quinquennat d'Emmanuel Macron. Après des semaines de débats et d'une importante contestation sociale, l'utilisation du 49-3 à l'Assemblée nationale, le Conseil constitutionnel a validé l'essentiel du texte du gouvernement sur la réforme des retraites, et en particulier le report de l'âge légal de départ en retraite à 64 ans. C'était un engagement de campagne d'Emmanuel Macron avant sa réélection d'avril 2022. Le gouvernement d'Élisabeth Borne avait dévoilé, mardi 10 janvier 2023 sa réforme contestée et impopulaire des retraites, avec en point d'orgue le report de l'âge légal de départ à 64 ans, au lieu de 62 ans actuellement, et après avoir promis et envisagé 65 ans. Ce report est associé à une accélération de l'allongement de la durée de cotisation, qui passe à 43 ans avant l'horizon 2035 fixé par la réforme Touraine.

Les élections européennes ont eu lieu en mai 2014.

Elections européennes 2014

En mai 2014, 400 millions d'Européens ont été appelés aux urnes pour des élections européennes. Celles-ci devaient tourner la page de 10 ans d'une Commission controversée, et lancer le processus de renouvellement des institutions de l'UE. Le scrutin, menacé par une poussée des extrêmes, s'est déroulé entre le 22 et le 25 mai 2014 pour désigner 751 députés pour un mandat de cinq ans. Les Français ont voté le dimanche 25 mai. A l'issue du scrutin, c'est le Front national (renommé Rassemblement National depuis juin 2018) qui a remporté 24,86% des voix et est arrivé en tête. Deuxième, l'UMP a obtenu 20 sièges au Parlement européens (sur 74) en cumulant 20,81% des voix et en devançant le Parti socialiste (13,98%), à l'époque au pouvoir.

Elisabeth Borne, nouvelle Première ministre

Élisabeth Borne, Première ministre

Deuxième femme nommée Première ministre sous la Ve République, Élisabeth Borne, 61 ans, est une ingénieure, diplômée de l'Ecole nationale des Ponts et chaussées et de Polytechnique, haute fonctionnaire. Née le 18 avril 1961 à Paris, la successeure de Jean Castex à Matignon se définit elle-même comme "une femme de gauche" avec "la justice sociale et l'égalité des chances" au cœur de ses combats. Nommée par Emmanuel Macron 30 ans après Edith Cresson, seule Première ministre entre 1991 et 1992, Elisabeth Borne, qui fut directrice de cabinet de Ségolène Royal, est considérée comme une membre de l'aile gauche de la macronie, un atout à l'heure où s'annoncent de nouvelles réformes sociales, à commencer par la future réforme des retraites. À son arrivée au ministère du Travail en juillet 2020, déjà en pleine crise sanitaire liée au Covid-19, elle a notamment dû gérer le très contesté dossier de la réforme de l'assurance chômage, dénoncée unanimement par les syndicats. Présentée en mars 2021 dans une version "adaptée" à la crise, elle est pleinement entrée en vigueur en décembre, après avoir été un temps suspendue. À son actif également, le plan "Un jeune, une solution" présenté dès juillet 2020 qui a mobilisé une palette de dispositifs pour l'emploi, dont des aides massives à l'apprentissage, pour éviter une "génération sacrifiée". Elle avait aussi hérité de l'explosif dossier des retraites, même s'il avait été remisé. Avant d'arriver rue de Grenelle, Élisabeth Borne avait d'abord géré le portefeuille des Transports dans les gouvernements d'Edouard Philippe. Durant ces deux années à ce poste, elle avait gagné une assise certaine en menant à son terme l'une des réformes emblématiques du quinquennat, celle de la SNCF, et en portant la loi touffue sur les mobilités (LOM). Elle avait ensuite remplacé François de Rugy comme ministre de la Transition écologique et solidaire lors d'un remaniement en juillet 2019. Élisabeth Borne avait déjà fait un passage en 2014 comme directrice de cabinet de la ministre de l'Environnement Ségolène Royal. L'année précédente, en 2013, elle avait été préfète de la région Poitou-Charentes, présidée alors par Ségolène Royal. Dès 2015, Élisabeth Borne avait toutefois été nommée présidente de la RATP, grande entreprise publique de transports, quelques années après avoir été directrice de la stratégie de la SNCF, au début des années 2000. Dans une carrière essentiellement consacrée au service public, notamment dans les cabinets socialistes dans les années 1990, chez Lionel Jospin à l'Education ou Jack Lang à la Culture, Élisabeth Borne a aussi fait un passage dans le privé, chargée des concessions du groupe Eiffage en 2007, avant de rejoindre la Mairie de Paris comme directrice de l'urbanisme.

Des punaises de lit prises en photo à Washington, le 2 février 2011.

Punaises de lit: tout savoir

Cet insecte nuisible, qui se nourrit de sang humain, se loge dans la literie de nombreux français ces derniers mois. Un foyer sur 10 est touché selon une étude l'Agence nationale sécurité sanitaire alimentaire nationale (Anses) publiée en juillet 2023. Grosses comme un pépin de pomme, elles ont également été signalées dans des hôtels, des urgences ou des cinémas... Le gouvernement a mis à disposition un numéro vert pour "répondre à toutes les questions et adopter les bons gestes": 0806.706.806.

Manifestation de soutien aux putschistes devant l'Assemblée nationale du Niger, à Niamey, le 30 juillet 2023

Putsch au Niger

Un coup d'Etat au Niger, mené par le général Abdourahamane Tiani, a renversé le président élu Mohamed Bazoum. Le général Tiani a justifié cette prise de pouvoir par "la dégradation de la situation sécuritaire" dans un pays miné par la violence de groupes jihadistes. D'importantes manifestations ont eu lieu par la suite dans la capitale, à Niamey, notamment devant l'ambassade de France, où on a pu voir dans la foule des drapeaux russes. Le Niger est l'un des pays les plus pauvres du monde, malgré ses ressources en uranium. C'est aussi le troisième pays de la région à subir un coup d'Etat depuis 2020 après le Mali et le Burkina Faso.

Le sénateur Joël Guerriau en septembre 2016.

Le sénateur Joël Guerriau accusé d'avoir drogué une députée

Le sénateur Les Indépendants (centre droit) de Loire-Atlantique Joël Guerriau a été placé en garde à vue le 15 novembre 2023 à Paris, soupçonné d'avoir drogué la députée Modem de Loire-Atlantique Sandrine Josso en vue d'une agression sexuelle. "Nous sommes fort loin de l’interprétation scabreuse que l’on peut déduire à la lecture des premiers articles de presse", a réagi Me Rémi-Pierre Drai, avocat de Joël Guerriau. Le parquet de Paris a confirmé le placement en garde à vue de Joël Guerriau pour "administration à une personne, à son insu, d’une substance de nature à altérer son discernement ou le contrôle de ses actes pour commettre un viol ou une agression sexuelle", des faits qui auraient eu lieu dans la nuit de mardi à mercredi et pour lesquels la victime, "une femme, a porté plainte". La victime se serait sentie mal après avoir pris un verre dans la nuit de mardi à mercredi au domicile parisien du sénateur, âgé de 66 ans, avec qui elle n'entretenait pas de relation intime, a confirmé le ministère public. Des prélèvements dans son organisme ont révélé la présence d'ecstasy, a encore confirmé le parquet de Paris, et la femme a déposé plainte par la suite. Sandrine Josso "a dû déployer des forces physiques et intellectuelles monumentales pour surmonter sa terreur et s'extirper in extremis de ce guet-apens", a assuré son avocate, Julia Minkowski, après une confrontation organisée le 17 novembre 2023. "À cela s'ajoute un sentiment de trahison et d'incompréhension totale. Joël Guerriau était un ami depuis une dizaine d'années, en lequel elle avait toute confiance." Banquier de profession, élu à la haute assemblée depuis 2011, Joël Guerriau est secrétaire du Sénat et vice-président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées. Il s'est affiché ces derniers mois à quelques reprises avec l'ex-Premier ministre Edouard Philippe.

L'humoriste français Pierre Palmade assiste aux obsèques de l'humoriste française Sylvie Joly à l'église Saint-Sulpice à Paris, le 9 septembre 2015

Pierre Palmade

L'humoriste Pierre Palmade a été très grièvement blessé le 10 février 2023 soir en région parisienne lors d'un accident de la route, et son pronostic vital était engagé, comme celui de trois autres personnes. Le comédien et metteur en scène, âgé de 54 ans, se trouvait au volant de son véhicule sur une route départementale de Seine-et-Marne, à proximité de la forêt de Fontainebleau, lorsque l'accident a eu lieu. D'Alex Lutz à Vincent Dedienne, le complice de Muriel Robin et de Michèle Laroque a influencé une bonne partie de la relève comique avec ses spectacles d'anthologie comme Ma mère aime beaucoup ce que je fais (1989), Ils s'aiment (1996), Ils se sont aimés (2001), J'ai jamais été aussi vieux (2010). Pierre Palmade a conquis un large public, enchaînant les succès avec ses seul-en-scène, ses pièces de boulevard (Si c'était à refaire, Pierre et Fils, Le Comique) et des records d'audience à la télévision (Les Fugueuses, Le grand restaurant). Burlesque, son humour cible d'abord l'homme ordinaire avec ses petits mensonges et ses mesquineries puis va, au fil des années, se centrer sur lui-même, fêtard angoissé à la sexualité ambivalente. Né le 23 mars 1968 à Bordeaux, d'une professeur d'anglais et d'un obstétricien, Pierre Palmade arrête sa prépa HEC à 19 ans et part à Paris pour devenir "drôle et célèbre". C'est au milieu de femmes qu'il forme son sens de l'humour, volontiers féministe et versé dans l'autodérision. La critique lui reconnaît un talent d'écriture qui ramasse en peu de mots l'absurdité du quotidien et de troublantes intonations communes à Muriel Robin, "son double", "sa sœur". Compagnon de la nuit et de ses excès, Pierre Palmade avait été condamné en 1995 pour consommation de cocaïne. En 2019, il avait été placé en garde à vue pour "usage et acquisition de stupéfiants" après avoir été faussement accusé de viol. Au sortir du premier confinement, il était retourné sur la scène du Théâtre du Marais à Paris pour y jouer "Assume, bordel !". Un écho à sa propre vie, lui qui n'a jamais caché son long trajet vers l'acceptation de son homosexualité.

Ovalie, égérie du prochain Salon de l'agriculture 2023

Salon de l'agriculture 2024

Chaque année, la "plus grande ferme de France" se rassemble à Paris, à la Porte de Versailles, pour le Salon international de l'agriculture. Vaches, veaux, moutons, cochons... plus de 4000 animaux s'y retrouvent, mais aussi de nombreux produits locaux et les grands acteurs de l'agroalimentaire. C'est aussi un rendez-vous politique et le lieu de débats sur les enjeux futurs de l'agriculture. Il est organisé tous les ans depuis 1964, sauf en 2021, édition annulée en raison de l'épidémie de Covid-19. L'événement appartient au Centre national des expositions et concours agricoles (Ceneca), constitué des grandes organisations agricoles, en particulier le fonds d'investissement Unigrains, fondé par les céréaliers français, la FNSEA ou encore son association de betteraviers CGB. L'édition 2024 se déroule du samedi 24 février au dimanche 3 mars, dans un contexte marqué par une forte mobilisation des agriculteurs. Les semaines précédentes ont été marquées par des blocages d'autoroutes, des déversements de fumier et même l'incendie d'un bâtiment de la Mutualité sociale agricole (MSA) à Narbonne, l'organisme qui collecte les charges sociales des agriculteurs et reverse des prestations. L'alliance syndicale majoritaire FNSEA-Jeunes agriculteurs (JA) n'a pas relâché la pression sur l'exécutif depuis qu'elle a appelé le 1er février à lever les blocages, à la suite d'annonces gouvernementales allant du versement d'aides d'urgence à des décrets de simplification en passant par une "pause" sur le plan de réduction des pesticides Ecophyto. Avant les élections européennes de juin 2024, les responsables politiques devraient défiler devant Oreillette, la vache égérie du salon, une Normande de cinq ans, élevée dans l'Orne par François Foucault et sa fille Lucie.

La chanteuse Beyoncé lors de l'avant-première mondial du "Roi Lion" à Hollywood (États-Unis), le 9 juillet 2019.

Beyoncé

Ancienne membre du groupe Destiny's Child, Beyoncé, de son nom complet Beyoncé Knowles, connaît depuis de nombreuses années le succès en solo. À tel point que le magazine américain Rolling Stone a couronné "Queen B" en juillet 2022 du titre de "plus grande artiste mondiale" de la décennie passée. La chanteuse a sorti en 2022 Renaissance, son septième album solo. Il succède à son dernier projet en date, Lemonade, sorti en 2016. Début juillet 2022, la chanteuse américaine a partagé la pochette de ce disque, sur laquelle elle pose quasi nue assise sur un cheval lumineux. Dans la foulée, Beyoncé a dévoilé un premier single aux sonorités house, Break My Soul, qui sample notamment le tube de Robin S, Show Me Love. L'album a suscité plusieurs polémiques. Après des accusations de vol, un sample du morceau Milkshake de Kelis a été retiré du titre Energy. Beyoncé a aussi réenregistré les paroles de sa chanson Heated à cause d'un terme jugé moqueur. Mais ce nouveau disque lui a valu d'être en tête des nominations aux Grammy Awards, en étant présente dans neuf catégories en amont de la cérémonie organisée aux États-Unis le 5 février 2023. La "Reine" Beyoncé rejoint également son mari, le rappeur Jay-Z (de son vrai nom Shawn Corey Carter), en tant qu'artiste le plus nommé de tous les temps, avec 88 nominations. Elle a annoncé le 1er février 2023 une tournée mondiale avec deux dates en France, le 26 mai 2023 au stade de France et le 11 juin à l'Orange Vélodrome de Marseille.

Patrick Balkany, alors maire de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), et son épouse Isabelle, première adjointe, lors du conseil municipal du 15 avril 2019.

Affaires Balkany

Longtemps maire et première adjointe de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), Patrick et Isabelle Balkany font désormais davantage parler d'eux pour leur parcours judiciaire que pour leurs anciens mandats électifs. Le 13 septembre 2019, le tribunal correctionnel de Paris a condamné Patrick Balkany, alors encore maire, à quatre ans de prison pour fraude fiscale avec incarcération immédiate. Isabelle Balkany, son épouse et première adjointe, est condamnée à trois ans de prison, sans mandat de dépôt. Après une tentative de suicide début mai, elle n'avait pas assisté au procès au printemps. Les deux élus se voient également infliger dix ans d'inéligibilité. Le baron des Hauts-de-Seine est incarcéré à la Santé à Paris et son épouse prend les commandes de la ville. Dans le second volet du procès, Patrick Balkany est condamné le 18 octobre 2019 à cinq ans de prison pour blanchiment aggravé de fraude fiscale, assortis d'un nouveau mandat de dépôt. Il est relaxé des délits de corruption et prise illégale d'intérêts. Son épouse est condamnée à quatre ans d'emprisonnement, sans incarcération immédiate. Le 3 décembre 2019, Patrick Balkany se déclare candidat aux élections municipales à venir en mars. Il y renonce deux semaines plus tard. Hospitalisé le 12, il n'assiste qu'au premier jour de son procès en appel. La justice autorise le 12 février 2020 sa mise en liberté pour raison de santé, avec un contrôle judiciaire léger. Le 4 mars 2020, la cour d'appel de Paris le condamne à trois ans de prison pour fraude fiscale, sans le renvoyer derrière les barreaux. Son épouse est également condamnée à trois ans. Les époux renoncent à se pourvoir en cassation et sont démis de leur mandat à Levallois-Perret. Le 27 mai 2020, Patrick et Isabelle Balkany sont condamnés en appel à respectivement cinq et quatre ans de prison, sans incarcération immédiate, pour blanchiment aggravé de fraude fiscale, mais aussi pour prise illégale d'intérêts. Le couple se voit aussi infliger dix ans d'inéligibilité. Il se pourvoit en cassation. Le 24 juillet 2020, Patrick Balkany est mis en examen pour "détournement de fonds publics". Il est soupçonné d'avoir utilisé des agents municipaux à des fins personnelles entre 2010 et 2015. Le 9 février 2021, l'ex-maire est à nouveau mis en examen, notamment pour "détournement de fonds publics". Plusieurs personnes de son entourage sont également poursuivies dans cette affaire, qui porte sur des soupçons d'utilisation frauduleuse de locaux appartenant à la ville de Levallois, entre 2008 et 2015. En mars 2021, Patrick et Isabelle Balkany sont placés sous bracelet électronique pour purger dans leur propriété de Giverny (Eure) leur condamnation pour fraude fiscale. Le 30 juin, la Cour de cassation confirme définitivement leur culpabilité pour blanchiment de fraude fiscale aggravé, mais ordonne un nouveau procès sur le quantum des peines et sur les intérêts civils. Celui-ci doit avoir lieu le 9 février 2022. Le 17 décembre 2021, à la suite d'une centaine d'incidents, la justice révoque le placement sous bracelet électronique du couple, décision confirmée en appel le 3 février 2022. Isabelle Balkany est hospitalisée le même jour après avoir, selon son mari, fait une nouvelle tentative de suicide. La procureure d'Evreux annonce ce lundi 7 février que Patrick Balkany "va être incarcéré" dans la journée à la prison de Fleury-Mérogis (Essonne).

L'ancien présentateur de TF1, Patrick Poivre d'Arvor  le 14 août 2017

Affaire PPDA

L'affaire PPDA éclate en février 2021, quand Florence Porcel porte plainte pour viols contre Patrick Poivre d'Arvor, ex-présentateur star de TF1, à la tête du JT de 20 heures de la chaîne de 1987 à 2008. L'écrivaine, aujourd'hui âgée de 39 ans, accuse l'ancien journaliste vedette de lui avoir imposé un rapport sexuel en 2004 et une fellation en 2009, ce qu'il conteste. Une enquête préliminaire avait ensuite été menée pendant quatre mois par le parquet de Nanterre, au cours de laquelle 23 femmes avaient témoigné. La majorité des faits dénoncés étant prescrits, l'enquête avait été classée sans suite en juin 2021. Florence Porcel avait alors de nouveau porté plainte, cette fois-ci avec constitution de partie civile, pour obtenir l'ouverture d'une nouvelle enquête confiée à des juges d'instruction. D'autres témoignages contre l'ancien journaliste sont depuis parus dans la presse. Patrick Poivre d'Arvor a nié toutes les accusations portées contre lui, et porté plainte en avril, avec constitution de partie civile, contre 16 de ses accusatrices qu'il accuse de dénonciation calomnieuse. Dans Impunité, publié le 23 septembre 2022, la journaliste Hélène Devynck qui accuse, comme de nombreuses autres femmes, Patrick Poivre d'Arvor de l'avoir violée, développe sa perception de "la construction de l'impunité". 271 pages sobres où l'autrice donne voix au chapitre à ses "sœurs de misère": leur "sidération" dans le bureau de PPDA, cette "expérience extrême de l'humiliation" qu'elles décrivent, puis leurs "stratégies" pour vivre l'après. Des récits de solitude, jusqu'à cette année 2021, où elles découvrent être nombreuses à témoigner. Son livre a fait bondir la défense de Patrick Poivre d'Arvor, présumé innocent. Hélène Devynck "en répondra devant un juge, à l'instar de toutes ces fausses victimes", a déclaré à l'AFP son avocat Philippe Naepels. "La menace de la diffamation pèse sur chacun de mes mots", écrit-elle dans Impunité. "Je ne peux pas prouver que Patrick Poivre d'Arvor m'a violée. Je ne le pourrai jamais. Les faits sont prescrits. Ils ne seront jamais jugés", déplore-t-elle.