Saint-Denis : Un "marchand de sommeil" dans le viseur de la justice
A quelques mètres du 39, rue Gabriel Péri, immeuble dans lequel trois personnes avaient péri dans les flammes en septembre 2012, se trouve un autre « condensé de toutes les dérives du mal-logement », indique Le Parisien. L’édifice situé au numéro 31de la même rue souffre de maux similaires à son sinistre voisin : pièces de moins de 9 m², vétusté, suroccupation, squats et risque d’incendie important, à cause de fils électriques apparents et non fixés. Et cela, comme le rapporte le quotidien citant un PV dressé par le service d’hygiène de la ville, sans compter les « ventilations insuffisantes pouvant entraîner de l’asthme et des pathologies pulmonaires ».
Après plusieurs départs de feu, et constatant l’inertie des propriétaires, les sociétés Gapéri et Soliphie, le maire Denis Paillard a donc décidé d’agir en prenant un arrêté d’évacuation, précise Le Parisien.
En 2012, les remises de cet immeuble racheté en 2008 ont été transformées en « soi-disant appartements », alors que de nombreux lots ont été divisés, « portant le total de logements de 24 à 45 ». Et un an plus tard, le procureur de la République a été saisi par la ville pour « hébergement de personnes vulnérables contraire à la dignité humaine ». Une première à Saint-Denis, selon le quotidien. Un rapport de Plaine Commune évoque une reprise à l'époque présentée comme prometteuse, mais qui s'est avérée désastreuse, laissant voir une détérioration du bâtiment telle que « cette copropriété est aujourd’hui sous administration judiciaire ». Le « marchand de sommeil » percevait pour ses taudis entre 700 et 800 euros de loyer par mois, conclut Le Parisien.