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Rénovation Et Travaux

La chapelle en béton de Le Corbusier en passe d'être restaurée

Notre-Dame du Haut de Ronchamp

Notre-Dame du Haut de Ronchamp - SEBASTIEN BOZON

La première phase de la restauration de la chapelle Notre-Dame du Haut de Ronchamp sera achevée en juillet.

La célèbre chapelle Notre-Dame du Haut de Ronchamp (Haute-Saône), située près de Belfort dans l'est de la France, chef d'oeuvre de l'architecte Le Corbusier, terminera en juillet la première phase de sa restauration, celle-ci devant ensuite se poursuivre jusqu'à l'été 2024, a-t-on appris auprès de l'association propriétaire de l'édifice, en charge du chantier. Les travaux seront achevés en juillet sur les façades Ouest et Nord, ainsi que sur les tourelles, à la suite de ceux sur la façade Sud et la coque en béton réalisés l'an dernier, ont indiqué l'Association OEuvre Notre-Dame du Haut, propriétaire du site, les collectivités locales et les représentants de l'Etat, au cours d'un point de presse.

La deuxième partie des interventions concernera la façade Est et la tour principale "à partir de septembre", puis l'intérieur de la chapelle "a priori à partir de février 2024", de sorte à terminer la restauration "à l'été 2024", a exposé à l'AFP Jean-Jacques Virot, président de l'Association.

2,7 millions d'euros

Cette restauration représente un montant total de 2,7 millions d'euros, financé à 90% par l'Etat, la région Bourgogne-Franche-Comté et le département de la Haute-Saône, ce qui laisse 10% à la charge de l'Association par appel aux dons et au mécénat, selon le document transmis à la presse. Ouvrage comptant parmi les plus emblématiques de Le Corbusier, la chapelle bâtie en béton en 1955 sur une colline fait partie des 17 oeuvres inscrites depuis 2016 au patrimoine mondial de l'Unesco de l'architecte suisse naturalisé français qui révolutionna sa discipline au XXe siècle. Elle est fréquentée chaque année par 65.000 visiteurs venant du monde entier.

Cependant, elle a subi des altérations avec le temps qui justifient les travaux en cours.

"Les pathologies à traiter au niveau de l'extérieur du bâtiment concernent des fissures, des épaufrures (éclats de surface liés à la migration d'humidité), ainsi que des défauts d'étanchéité", a décrit Jean-Jacques Virot.

Le chantier est également mis à profit pour reprendre l'enduit de chaux de couleur blanche caractéristique de l'édifice. "Il sera rendu un peu moins clair et un peu moins mat" que celui d'origine, mais sera "dans le respect" de l'oeuvre initiale, "ça reste très blanc", a souligné Jean-Jacques Virot.

D.L. avec AFP