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Prix immobilier

Ces grandes villes où les prix immobiliers ont reculé de plus de 10% en seulement un an

Au sein du réseau Orpi, les prix chutent rapidement dans certaines villes comme Rennes ou Bordeaux.

Le marché immobilier est en pleine bascule. Le nombre de transactions (plus exactement le nombre de signatures de compromis) s'est ainsi écroulé de 25% sur un an au premier trimestre, selon les données dévoilées par Orpi, le plus grand réseau d'agences immobilières de France. Les vendeurs ont en effet de plus en plus de mal à trouver des acheteurs et les prix commencent à reculer: -1% entre le premier trimestre 2022 et le premier trimestre 2023.

Mais dans certaines villes, la baisse des prix au m2 est beaucoup plus massive. Elle est de 10% ou plus à Rennes (-14% sur un an), Metz (-13%), Nantes (-11%) et Bordeaux (-10%). Même Paris (-6%) et Lyon (-7%) sont à la peine.

Inversement, Marseille enregistre toujours des hausses de tarifs (+6%). C'est cependant Caen qui se distingue avec des tarifs qui ont explosé de 24% sur un an. On pourra aussi citer Cannes (+14%), Brest (+10%) ou Reims (+8%).

Sauf que dans la plupart des villes où les prix grimpent encore, le volume de ventes a tendance à reculer encore plus rapidement que dans le reste de la France. Les compromis signés sont en effet en repli de 27% à Cannes, de 30% à Brest ou encore de 32% à Marseille par exemple. D'ailleurs dans certaines villes où les tarifs ont nettement diminué, cela a pu relancer le marché, comme à Rennes (+8% de transactions sur un an) ou à Metz (+9%).

Un marché grippé

"Les compromis de vente ne se signent pas. Les prix ont continué à augmenter dans certaines régions. Tout ce qui est (dans) l'ouest de la France, ça a continué à progresser. Par contre nos compromis baissent. Donc on finit par se rendre compte que ce n'est pas possible", expliquait ce jeudi matin sur BFM Business Guillaume Martinaud, le patron d'Orpi France.

Il y a toutefois quelques exceptions avec des communes dans lesquelles les prix baissent mais les transactions également, comme à Paris ou Lyon. Ce qui pourrait indiquer que les tarifs n'ont pas encore suffisamment reculé pour relancer la demande.

"Quand vous mettez six mois pour vendre, c'est qu'il y a quelque chose. Quand il n'y a plus de visite, c'est qu'il y a quelque chose. Ce n'est pas le bon prix", soulignait encore Guillaume Martinaud. Afin de relancer les ventes, le réseau Orpi lance d'ailleurs une opération avec une baisse des commissions des agents immobiliers pour les clients qui acceptent d'"ajuster leur prix.

Si Orpi est le plus grand réseau d'agences immobilières, il faudra néanmoins encore attendre plusieurs mois pour savoir si ces données se confirment chez les autres réseaux et chez les notaires.

https://twitter.com/jl_delloro Jean-Louis Dell'Oro Rédacteur en chef adjoint BFM Éco