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Prix immobilier

C'est au Mans que les prix immobiliers augmentent le plus rapidement depuis un an

Le Mans

Le Mans - Unsplash

Les prix immobiliers ont poursuivi leur hausse en début d'année. Au 1er mai, ils progressent de 7,9% sur un an en France. Mais dans certaines villes, la hausse est encore plus spectaculaire.

La remontée des taux ne bouscule par pour l'instant la marche en avant des prix. C'est en substance le constat réalisé par la Fnaim dans sa dernière note de conjecture. "Après une année exceptionnelle en 2021 (record de 1.178.000 ventes, prix en hausse de +7,1 %) le marché du logement reste solide à ce stade", précise la Fédération national de l'immobilier. Les ventes sont en légère baisse depuis septembre 2021 sur 12 mois glissants, mais le marché se maintient à un niveau élevé. Les candidats à l’achat répondent toujours présents : à fin février 2022, 1.187.000 ventes avaient été réalisées sur 12 mois, selon les données des notaires.

Les prix, eux, poursuivent leur mouvement de hausse. Ils progressent de 7,9% en mai sur un an. Ils sont soutenus notamment par la rareté de l'offre de biens à vendre. "Si Paris continue de pâtir d’une certaine "abstention" des acheteurs (-1,4 % depuis 1 an), presque tous les autres territoires sont concernés par la hausse importante des prix en dehors de Paris", constate la Fnaim. Ainsi, en province, les prix affichent une hausse de 9% sur un an.

Une tendance faite pour durer?

Et parmi les 50 plus grandes villes de France, c'est Le Mans qui remporte la palme de la plus grosse augmentation de prix. Les tarifs y progressent de 13% à 2.026 euros. D’autres villes sont très dynamiques comme Tours (3.294€/m2, +12,8 %) ou Caen (3.102€/m2, +12,4 %).

"En termes géographiques, on observe une tension croissante du marché sur la façade atlantique, avec une carte de l’évolution des prix sur un an qui met en relief le fort dynamisme de ces territoires. Les régions Bretagne (+14,3 %), Pays de la Loire (+10,8 %) et Nouvelle-Aquitaine (+10,7 %) sont toujours plébiscitées", note la Fnaim.

D'ailleurs, dans les dix plus grandes villes de province (+4,5 % sur un an) ainsi que dans le reste de l’Île-de-France (+3,9 %), la hausse est moins forte.

Cette tendance au désamour des grandes villes va-t-elle durer? Pour la Fnaim, rien n'est moins sûr. Certes, le rapport au logement a changé depuis la crise sanitaire et l'essor du télétravail, mais "la forte hausse récente des prix de l’énergie et des carburants pourrait en partie remettre en cause les aspirations nées de la crise sanitaire: regain d’intérêt pour les maisons (en moyenne plus énergivores que les appartements et parfois chauffées au fioul ou au gaz) et pour les logements situés plus loin des villes, qui nécessitent parfois l’achat d’un véhicule supplémentaire".

https://twitter.com/DianeLacaze Diane Lacaze Journaliste BFM Éco