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Prix immobilier

À Londres, les prix de l'immobilier reculent pour la 1ère fois en 8 ans

Le prix moyen d'un logement à Londres s'élevait à 538.000 euros au 3e trimestre

Le prix moyen d'un logement à Londres s'élevait à 538.000 euros au 3e trimestre - Daniel Leal-Olivas - AFP

Selon les chiffres de Nationwide, le prix moyen d'un logement s'est effrité de 0,6% dans la capitale au 3e trimestre par rapport à la même période de l'an passé. Il s'agit de la première baisse enregistrée depuis 2009.

Les prix de l'immobilier résidentiel ont légèrement baissé à Londres au 3e trimestre sur un an, une première depuis 2009, sous la pression du recul des revenus réels des Britanniques, a annoncé vendredi la banque mutualiste Nationwide.

Selon les chiffres de Nationwide, qui font référence dans le pays, le prix moyen d'un bien immobilier s'est effrité de 0,6% dans la capitale lors du trimestre de juillet à septembre par rapport à la même période de l'an passé. Il s'agit de la première baisse enregistrée depuis le troisième trimestre 2009.

Les prix dans l'ensemble du pays ont eux augmenté de 2,2% sur un an, "les faibles taux d'intérêts et le haut taux d'emploi soutenant la demande". Mais "la pression sur les revenus des ménages semble peser sur la confiance", a ajouté Nationwide dans son communiqué.

Dans ce contexte, la hausse des prix immobiliers dans le sud de l'Angleterre, plus importante que dans le reste du Royaume-Uni, a tendance à s'apaiser. Mais "Londres a vu un ralentissement particulièrement marqué", a souligné Nationwide, précisant que la capitale figure désormais en queue de peloton pour l'évolution des prix dans tout le pays pour la première fois depuis 2005.

Forte hausse de l'inflation

Le prix moyen d'une maison ou d'un appartement à Londres s'élevait au troisième trimestre à près de 472.000 livres (538.000 euros), plus du double de la moyenne nationale (211.000 livres).

Le pouvoir d'achat des ménages britanniques souffre ces derniers mois d'une nette hausse de l'inflation dopée par le renchérissement des produits importés, en raison de la dégringolade de la livre sterling depuis la décision des Britanniques de quitter l'UE lors du référendum du 23 juin 2016.

Entre mai et juillet, les salaires des Britanniques ont ainsi été inférieur de 0,4% à ceux de l'an passé à la même époque en termes réels -c'est-à-dire une fois l'inflation prise en compte-, d'après les dernières données publiées par l'Office des statistiques nationales (ONS).

Au-delà, l'activité immobilière à Londres et au Royaume-Uni dans son ensemble pourrait pâtir d'une possible hausse du taux directeur de la Banque d'Angleterre. Cette dernière l'a maintenu jusqu'à présent au niveau historiquement bas de 0,25%, ce qui permet aux prêts immobiliers de rester attractifs, mais l'institut d'émission a préparé les esprits à un possible resserrement à l'issue de la dernière réunion de son comité de politique monétaire.

Avec AFP

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