Pour Guillaume Martinaud (Orpi), les prix de l'immobilier "sont encore trop élevés"

Sur BFM Business, le président de la coopérative d'agences immoblière estime que certains vendeurs "résistent" espérant un retour aux prix de 2022.

Un frémissement mais pas encore un rebond. Si les taux d'intérêt pour acheter un appartement ou une maison commencent à doucement baisser, passant sous la barre des 4%, le marché de l'immobilier reste encore verrouillé.

La place de l'immo : Entre transactions et prix, le point sur le marché immobilier - 07/05

17:07

En cause, des prix qui "restent encore par endroits trop élevés". Comme l'explique ce mercredi sur BFM Business, Guillaume Martinaud, président de la coopérative Orpi, "on n'arrive pas à faire baisser les prix suffisamment".

"La rencontre se fait à certains endroits entre les vendeurs et les acquéreurs, à d'autres endroits, les vendeurs résistent un peu en espérant que les prix de 2022 vont revenir. On s'applique en tant que professionnels à faire de la pédagogie, à expliquer que les prix doivent baisser un peu car les crédits sont devenus plus abordables", poursuit-il.

Année de transition

Pour autant, "ce n'est pas encore suffisant", regrette le dirigeant.

"Il y a du tiraillement, et on n'a pas aussi beaucoup d'aide de la part du gouvernement et du parlement", souligne le responsable.

Guillaume Martinaud fait référence à un projet de loi visant à atténuer les effets du taux de crédit et de l'endettement qui "n'a pas été suivi" par l'Assemblée nationale.

"On fait ce qu'on peut mais on a du mal sur le terrain à augmenter cette baisse de prix qui doit rester limitée. Il ne s'agit pas de faire effondrer les prix mais cela explique cette difficulté qu'on a", explique-t-il.

Si 2024 "est beaucoup moins difficile que 2023", en termes de transactions, Guillaume Martinaud estime que ce début d'année "reste pas très dynamique. On va avoir une année de transition".

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business