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Quand se faire construire une maison dans un lotissement vire au cauchemar à Cessy

Photo d'illustration d'un chantier

Photo d'illustration d'un chantier - Philippe Huguen - AFP

Dans le pays de Gex, un promoteur immobilier devait livrer 23 villas. Mais il a multiplié les retards et les malfaçons.

C'est un rêve qui vire au cauchemar. A Cessy, dans le pays de Gex, des particuliers ont acheté des maisons dans un projet de lotissement, raconte le Dauphiné Libéré. 23 villas sont prévues dont 8 logements sociaux. Fin 2019, ils ont signé avec le promoteur Mercier Immobilier pour une livraison prévue en 2021. En mai 2022, ce n'est toujours pas le cas. Une jeune femme raconte au quotidien: "J’ai vendu mon appartement et ne suis pas encore livrée de ma villa, prévue à Pâques 2021. Et en plus j’assume un loyer pour me loger".

Pourquoi un tel retard? Matthieu Pauletto, directeur de la promotion chez Mercier Immobilier, donne plusieurs raisons. Tout d'abord, la crise sanitaire. "Le chantier n’a pas pu avancer, ou si peu, pendant la période de confinement". Il explique ensuite que la faillite de leur contractant général a pesé lourd.

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Une série d'incidents

Le directeur de la promotion déplore : "Nous nous sommes retrouvés en quelques jours sans maître d’œuvre et sans aucune entreprise sur le chantier. Il nous a fallu retrouver dans un contexte déjà extrêmement tendu un maître d’œuvre acceptant de reprendre le chantier en suivi d’opération, mais également signer de nouveaux contrats avec l’ensemble des corps d’états nécessaires à la bonne poursuite du chantier."

Et enfin, une suite d'incidents a accentué le retard. Le chantier a subi un vol de matériel à hauteur de 50.000 euros, raconte le Dauphiné, et une accumulation d'autres problèmes : malfaçons, non-conformités de documents, fuites d'eau… "Notre sérieux et notre antériorité de 30 ans nous ont tout naturellement amenés à reprendre l’ensemble des travaux qui n’avaient pas été réalisés conformément aux règles de l’art et aux DTU (documents techniques unifiés, NDLR) en vigueur", affirme Matthieu Pauletto.

Les propriétaires ont demandé une indemnisation, mais Mercier Immobilier ne compte pas la leur verser, affirmant avoir "mis en œuvre l’ensemble des moyens humains et financiers afin de pallier ces événements exceptionnels pour tenter de minimiser l’impact pour les familles devant emménager".

https://twitter.com/DianeLacaze Diane Lacaze Journaliste BFM Éco