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Prix de l'immobilier : Les Notaires excluent une baisse dans le neuf

La cherté du foncier va soutenir les prix dans le neuf

La cherté du foncier va soutenir les prix dans le neuf - Billy-Fotolia

L’immobilier neuf échapperait cette année à la baisse des prix, selon les dernières prévisions des Notaires de France. Les raisons de cette bonne tenue ne sont pas nécessairement celles auxquelles ont pense.

Voilà une nouvelle qui devrait faire plaisir aux promoteurs. Dans leur dernière note de conjoncture, les Notaires de France estiment que les prix de l’immobilier neuf devraient « continuer à évoluer à la hausse » d’ici la fin de l’année.

Le document, qui laisse pourtant entrevoir un début de baisse pour les logements anciens, explique que le secteur du neuf restera porté au cours des prochains mois par « la hausse du foncier, qui ne diminue pas en raison de sa rareté ». Au passage, les Notaires déplorent la mise en place en Île-de-France, où le décalage entre la demande de logements et l’offre de biens disponibles est le plus fort, d’« une taxe particulière […] sur le foncier environnant les futures gares du nouveau mode de transport du Grand Paris ».

Cette vigueur de prix fera écho au dynamisme en termes de transactions. « En raison de son attrait fiscal », et notamment grâce au dispositif Scellier, le segment du neuf collectif va conserver des volumes qualifiés d’« importants », bien qu’en légère baisse par rapport aux 117 000 ventes enregistrées en 2010. Un pronostic conforme aux prévisions de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), qui évaluait en février à 110 000 le nombre de transactions dans le neuf sur l’ensemble de l’année.

Le BBC dédouané

Dernier point intéressant, et pas des moindres: les Notaires profitent de leur publication pour tordre le cou à l’idée, largement répandue, selon laquelle les nouvelles normes issues du Grenelle de l’environnement seraient responsables de la hausse des prix des logements neufs. Si ces normes, notamment BBC (Bâtiment basse consommation), ont pu jouer un rôle, leur impact sur le niveau des prix reste très limité, dans la mesure où « elles sont devenues très largement, et [ce] dès 2010, une composante du prix de revient » des promoteurs, qui les ont anticipées et lissées sur plusieurs années, expliquent les Notaires.

Emmanuel Salbayre