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Les investisseurs boudent le Scellier

Le Scellier, déjà plus populaire chez les accédants que chez les investisseurs

Le Scellier, déjà plus populaire chez les accédants que chez les investisseurs - dr

La part des ventes en Scellier a chuté de 16 % entre avril 2010 et avril 2011, d’après le promoteur Promogim. Si le dispositif d’investissement locatif a perdu de sa superbe auprès des investisseurs, il a en revanche gagné en attractivité auprès des primo-accédants, rapportent Les Echos.

La cause de la chute des ventes de logements neufs en France enregistrée par la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) début mai a été immédiatement imputée, de prime abord, au désintérêt croissant pour le dispositif Scellier. Un phénomène qui semble se confirmer aujourd’hui. Promogim, l’un des plus importants promoteurs immobiliers, enregistre fin avril que « la part des ventes en Scellier a été ramenée à moins de 40 % du total, contre 56 % l’an dernier », indique le quotidien.

Rapport inversé

La nouveauté, c’est que « cette année, le rapport entre investisseurs et accédants à la propriété s’est inversé », explique le fondateur du groupe, Christian Rolloy. Avec un niveau de réservations identiques en un an - autour de 1 400 logements -, la part des primo-accédants s’est accrue et a compensé la baisse du nombre d’investisseurs. L’explication tient dans le fait que le coup de rabot qui a sévi sur l’avantage fiscal à la fin de l’année a réduit le rendement locatif de ce dispositif.

+7 % d'ici à fin 2011

Le promoteur prévoit que la fuite des investisseurs va s’inscrire dans le temps, car « le prix des logements neufs va continuer à augmenter cette année », explique-t-il aux Echos. Le coût des matières premières, la flambée des prix du foncier ou encore ceux de l’énergie se répercuteront automatiquement sur les coûts de la construction, et in fine sur les prix des logements. Il estime en outre la progression des prix des logements sera de l’ordre de 7 % cette année, en tenant compte de ces multiples facteurs. Malgré tout, les ventes ne devraient pas chuter, même si l’on peut s’attendre à une baisse de 5 à 10 %, conclut-il.

Léo Monégier