Les constructeurs se font entendre sur la fin du Scellier

L’Union des constructeurs immobiliers de la Fédération française du bâtiment (UCI-FFB) se fait entendre sur la disparition du dispositif Scellier à la fin 2012, annoncée par le Premier ministre dans son second plan de rigueur.

Le président le l’UCI-FFB, Dominique De Sauza, estime « qu’une grande partie de la construction de logements fonctionne grâce au dispositif Scellier qui a séduit de nombreux Français depuis de nombreuses années ». Après les deux rabots précédents sur la réduction fiscale, on constate selon lui « déjà une baisse d’environ 15 000 logements neufs vendus en France ». La décision de supprimer cet avantage fiscal « ne peut que créer durablement une aggravation de cette pénurie de logements et un arrêt brutal des investissements du parc locatif privé ».

Des changements inefficaces

Le PTZ+ « recentré » sur le neuf et la hausse de la TVA dans les travaux de rénovation, autres pans affectés par la rigueur, sont autant de coups portés au secteur, estime M. De Sauza. Ce premier « est également une mesure peu réjouissante pour l’avenir, puisque aucun transfert sensible de la clientèle de l’ancien sur le neuf n’est à prévoir », tandis que la seconde « viendra impacter négativement les travaux réalisés par les constructeurs immobiliers dans le cadre de la rénovation énergétique des logements existants », juge-t-il.

Enfin, la volonté d’économiser risque d'être inefficace, « dans la mesure où la baisse de l’impulsion de l’acte de construire réduira considérablement les rentrées fiscales pour l’Etat et les collectivités locales », anticipe le dirigeant.

André Figeard