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Dispositif Duflot : "Un bon équilibre entre intérêt général et intérêts particuliers"

Le "Duflot" dans la logique du "donnant-donnant"

Le "Duflot" dans la logique du "donnant-donnant" - dr

La ministre du Logement s'est exprimée dans un entretien accordé à Challenges sur le dispositif d’investissement locatif qui portera son nom, après la fin du Scellier.

Cécile Duflot en dit un peu plus sur le dispositif à son nom, appelé à « réorienter l’investissement locatif privé », explique-t-elle au magazine économique. A la fin de l'année, le Scellier s’éteint, et devrait laisser place début 2013 à une loi permettant d’obtenir une réduction d’impôts de 18 % lors de l’acquisition d’un bien loué, sous certaines conditions.

La ministre défend les vertus de ce futur dispositif « qui va certainement porter mon nom – un peu malgré moi, mais c’est la tradition, paraît-il – et qui va permettre de créer des logements ayant des loyers intermédiaires, entre le parc social et le marché libre ». Si celui-ci devra respecter de plafonds de loyers, 20 % inférieurs à ceux du marché libre, « mon dispositif offre un bon équilibre entre intérêt général et intérêts particuliers », soutient la ministre.

Pas de subvention « sans contre-partie »

Comme annoncé, ce ne sera pas un outil « follement rentable », prévient-elle. « J’aurais pu dire qu’on subventionnerait 50 % du prix du logement, et tous les investisseurs auraient été contents. Mais ce n’est pas ma conception de l’intérêt public: il n’y a pas de raison de subventionner l’investissement privé sans contre-partie », explique-t-elle à Challenges.

C'est en cela que le désormais officiel « dispositif Duflot » se distinguera de son prédécesseur le Scellier. Si ce dernier a permis de construire « entre 40 000 et 60 000 logements par an », comme le rappelle le magazine, il n’en demeure pas moins qu’il était « très coûteux pour l’Etat, et il a permis de construire un peu n’importe où, un peu n’importe quoi, à des loyers proches de ceux du marché », souligne la ministre.

L’autre défi de taille : favoriser le retour des « zinzins » - ou investisseurs institutionnels -, qui ont déserté le marché avec la crise et restent encore à convaincre. « Nous démontrerons dans quelques semaines que cela peut fonctionner », conclut Mme Duflot.

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André Figeard