Bouches-du-Rhône : l'Etat va se substituer à des maires pour construire du logement social
Mimet, Eguilles et Plan-de-Cuques. Dans ces trois communes des Bouches-du-Rhône, l'Etat va prendre à bras le corps l'insuffisante construction de logements sociaux, en utilisant "tous les moyens légaux pour faciliter" leur construction, a annoncé mercredi la préfecture.
"Depuis quinze ans, leur taux de logements sociaux ne dépasse pas 4 % pour Mimet et Eguilles, 7,5 % pour Plan-de-Cuques, alors que la loi leur demande d’atteindre 25 % en 2025", a souligné la préfecture dans un communiqué. "Dans ce cas, le devoir de l’État est d’utiliser tous les moyens légaux pour faciliter la construction de logements sociaux malgré la réticence des communes et de ne pas pénaliser ceux qui espèrent un logement".
57 opérations de préemption
Alors que certains maires préfèrent payer des pénalités financières - quintuplées depuis la loi Alur - plutôt que de respecter leurs obligations en matière de logements sociaux, le gouvernement a renforcé l’an dernier les pouvoirs de préfets.
Fin 2015, 57 opérations de préemption de terrains et d’appartements avaient ainsi été enclenchées par des préfets, dans l’objectif d’y proposer environ 1.000 logements sociaux. Avec 42 communes gravement déficitaires en termes de logements sociaux, la région Paca fait figure de plus mauvais élève de France pour le respect des critères de la loi Solidarité et renouvellement urbain (SRU), qui oblige les communes de plus de 3.500 habitants à en disposer d’au moins 25%.
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Avec AFP