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Immobilier Neuf

Baisse des ventes de logements neufs

La fin du Scellier, facteur de stress dans l'immobilier neuf

La fin du Scellier, facteur de stress dans l'immobilier neuf - dr

Les ventes de logements neufs ont chuté de 16 % au troisième trimestre, selon la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI). La fin du dispositif Scellier, destiné à soutenir le marché, suscite les plus vives inquiétudes du groupement. Ce dernier anticipe sur l’année un résultat de « moins de 100 000 ventes de logements neufs ».

Comme s’y attendaient les promoteurs, le troisième trimestre se solde par une contraction des ventes. -16% sur le trimestre, et sur les neufs premiers mois de l’année, seules 51 393 ventes de logements. Soit « un repli sensible de 17 % par rapport à la même période de 2010 ».

Une baisse d’activité que la FPI attribue à la conjugaison de plusieurs facteurs. D’abord, des prix élevés et la dégradation de la solvabilité des accédants avec la montée des taux d’intérêt d’emprunt, et ce en dépit du prêt à taux zéro renforcé (PTZ+). Ensuite, « la frilosité des investisseurs », dont la part chute de 8 % (60 % en 2010 contre 52 % en 2011) après la réduction du crédit d’impôt Scellier décidée à la fin de l’année dernière, ramené à 22 % pour cette année. Et enfin, l’augmentation des prix, de 3,3 % dans le neuf sur un an.

Les ménages moyens pénalisés

En conséquence, les promoteurs confirment leurs prévisions de « moins de 100 000 ventes » sur l’ensemble de l’année. L'avenir s'annonce quant à lui plutôt morose : la disparition du Scellier, prévue par le gouvernement d’ici à la fin 2012, aura selon la FPI des « conséquences sur la croissance, l’emploi, les recettes de l’Etat et des collectivités locales, et la reprise de la tension sur les loyers ».

In fine, ce pourrait être les ménages à revenus moyens qui en sortiront le plus pénalisés, estime-t-elle : « Un tiers des nouveaux logements bénéficiant de ce dispositif est proposé à des ménages à revenus moyens et intermédiaires qui trouvent ainsi une alternative au logement social et évoluent dans leur parcours résidentiel ».

André Figeard