Immobilier : Le luxe baisse ses prix
Le dernier point de marché du réseau Barnes décrit un marché du luxe parisien « à trois vitesses » : des ventes en baisse entre novembre 2011 et novembre 2012, autant pour les biens inférieurs à 2 millions d’euros (-28 %) que ceux d’un montant supérieur à 2 millions (-42 %). Si la clientèle européenne « a disparu », de l'avis de Barnes, les acheteurs internationaux demeurent très présents sur le segment des « biens d’exception », l’expatriation de patrimoines élevés et de jeunes entrepreneurs ayant produit un afflux de biens sur le marché. Russes, Chinois et clientèle du Moyen-Orient continuent ainsi à privilégier les arrondissements huppés de Paris, qui comportent leur lot de biens avec « vues sur Seine et jardins, sur les monuments, Rive Gauche et dans le centre » selon Barnes.
Stabilité pour les biens sans défaut, décote pour les autres
Enfin, la tendance chez certains vendeurs est à l’anticipation d’une baisse des prix. Les vendeurs de biens « avec défauts » jusqu’à 2,5 millions d’euros ajustent leurs prix de 8 à 15 %, tout comme ceux de biens au-delà de 2,5 millions d’euros. Stabilité, en revanche, pour les produits « sans défaut » inférieurs à 2,5 millions, ainsi que pour les « biens d’exception ».
Barnes fournit quelques exemples de ces « réajustements » dans le 16e : le réseau a vendu un appartement de 402 m² avenue Victor Hugo avec 6 chambres, pour 3, 595 millions d'euros (8 942 €/m²). Un bien négocié en 8 mois, dont le prix final a été amputé de 17 %. Par ailleurs, un 7/8 pièces Chaussée de la Muette (16e) de 275 m² est parti pour 2,7 millions d'euros en 3 mois, mais après rabais de 12 %. Même décote pour un bien situé rue de la Tour (16e), vendu 2,965 millions en 4 mois.