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Château d’Aynac, le projet d’une vie

On ne peut être que sous le charme lorsque l'on découvre Aynac

On ne peut être que sous le charme lorsque l'on découvre Aynac - Patrice Besse

Merveille architecturale du XVIIéme siècle, classée MH le château d’Aynac s’apprête à faire renaitre son passé prestigieux. Alors qu’elle l’avait transformé en structure d’accueil, la commune a en effet décidé de s’en séparer. Soixante pièces, quatre tours, un escalier monumental, 7,5 hecatres de terrain, de nombreuses dépendances, le chantier de la réfection intérieur est à la hauteur du projet global : exaltant et ambitieux.

Situé au bout d’un chemin sinueux et romantique, le château, insoupçonnable depuis le bas, se dresse telle une forteresse quand on s’en approche. Sa grande singularité architecturale lui vaut d’être considéré comme l’un des plus élégants châteaux du Quercy.

Une structure globale de toute beauté

L’édifice qui fut la demeure des Turenne-Aynac jusqu’au premier tiers du 20ème S., est constitué de deux corps de logis soudés au centre par la cage d’un escalier monumental s’érigeant en une haute tour dominant une cour étroite ouverte au Sud. Aux quatre angles de la bâtisse s’élèvent de larges tours circulaires dont les sommets présentant des mâchicoulis sont coiffés par une toiture en dôme, dite "à l’impériale", recouverte de lauzes façonnées en tuiles plates. Le reste est chapeauté de toitures en pavillon munies de lucarnes surmontées par des frontons ornés de pinacles de pierre.

Un bas relief de Gustave Deloye

La tour arrière, au Nord-Ouest, est plus importante, mais aussi plus ancienne que les trois autres, ce qui laisse supposer l’existence d’une construction primitive à cet endroit. Elle dispose d’ailleurs d’un plan intérieur carré. Sur les façades, les fenêtres à meneaux et les croisillons d’origine ont été remplacés au 19ème siècle par de larges baies. Au-dessus du portail d’entrée, un remarquable bas relief de Gustave Deloye, figure les armes des Turenne-Aynac, celles de la princesse de Wagram, Élizabeth Berthier, ainsi que l’écusson du Maréchal Berthier : les abeilles et l’aigle royal posé sur un foudre.

Un escalier monumental à rampe Renaissance

À l’intérieur de la tour rectangulaire, l’escalier rampe sur rampe Renaissance en pierre gravit six étages. Il est couvert de voûtes appareillées retombant au niveau des paliers sur des pilastres doriques.
Le château comprend une soixantaine de pièces, mais seules deux, la grande salle et le salon, ont conservé leurs dispositions initiales conçues peu après 1633. Ces pièces majeures de l’édifice abritent deux plafonds à la Française ornés de somptueux décors peints, ainsi que deux cheminées monumentales, l’une sculptée dans la pierre, incrustée de marbre, décorée de sirènes, de cariatides et de dauphins ; l’autre en bois polychrome avec une dominante de dorure (les tableaux qui étaient présents en leur centre ont aujourd’hui disparu ; leurs copies existeraient au Louvre).

Deux pièces préservées

Les autres pièces de l’édifice ayant été transformées au cours du 20ème siècle pour un usage d’accueil. Elles ne présentent guère plus d’éléments authentiques datant de l’époque de construction. On y distingue : chambres, dortoirs, réfectoires, bureaux, cuisines professionnelles, réserves, chambre froide, lingerie, sanitaires communs, … On notera néanmoins une suite de caves voûtées, ainsi que de très belles charpentes à enrayures circulaires.
À l’extrémité du parc se trouvent les écuries un manège couvert, un autre fermé, une carrière sur sable et une carrière sur herbe. Il y a fort à parier que les futurs acquéreurs aimeront l’équitation. Pourquoi pas vous

Last but not least, un ruisseau traverse la propriété pour se jeter dans le Lot. À l’origine existait à l’embouchure le moulin du château, maintenant disparu. Tout le romantisme d’autrefois.

L'agence Patrice Besse
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Laetitia André