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Les locataires de HLM ont interdiction de sous-louer leur logement pendant les JO

Les trois bailleurs sociaux parisiens ont rappelé à leurs locataires que la sous-location est interdite. Ils risquent d'être expulsés s'ils contreviennent à cette règle.

Les trois bailleurs sociaux parisiens ont écrit à leurs locataires pour leur rappeler l'interdiction de la sous-location pendant les Jeux olympiques, en vue desquels le nombre d'annonces comme les tarifs s'envolent sur les plateformes comme Airbnb.

"La sous-location totale ou partielle d'un logement de la RIVP (Régie immobilière de la Ville de Paris) est illégale", écrit ainsi la directrice de la gérance de cette dernière dans un courrier, dont l'AFP a eu copie.

Les experts de l'immo (2/2) : JO et sous-location, ce que vous pouvez faire - 01/03
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15:07

Si un locataire du parc privé peut sous-louer son logement avec l'accord de son propriétaire, "les logements des bailleurs sociaux bénéficient d'aides publiques et ne peuvent pas faire l'objet d'une activité lucrative", rappelle la RIVP, qui met ses locataires en garde contre les risques encourus, notamment celui d'être expulsé. Paris Habitat et Elogie-Siemp, les deux autres bailleurs parisiens, ont écrit une lettre similaire en "coordination" avec la mairie, a confirmé à l'AFP Barbara Gomes, conseillère déléguée aux plateformes locatives et à la protection des locataires.

"37 ou 38" annonces de sous-location ont été recensées

Pour cette élue communiste, il s'agit d'une "sensibilisation", et non d'une "stigmatisation", des locataires face à des situations "extrêmement résiduelles" dans le parc social. Selon l'adjoint au logement Jacques Baudrier, "37 ou 38" annonces de sous-location ont été recensées dans le parc social parisien, sur environ 216.000 logements.

Pour David Belliard, président de la RIVP, "mieux vaut prévenir que guérir" car "il peut y avoir une tentation de location". Dans le parc privé de la capitale, il n'est autorisé de mettre son logement sur des plateformes comme Airbnb ou Booking que 120 jours par an et uniquement s'il s'agit de sa résidence principale. Mais la Ville craint que les abus soient nombreux pendant la période des Jeux olympiques (26 juillet - 11 août), où la demande d'hébergement à Paris sera très forte.

Selon le site d'analyse de données AirDNA, les tarifs pendant les JO y atteignaient début mars 619 euros la nuit en moyenne sur Airbnb, plus du double du tarif moyen pour les réservations déjà effectuées.

D.L. avec AFP