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Face à l'explosion des locations Airbnb en centre-ville, Colmar fixe de nouvelles limites

Alors que la ville accueille des millions de touristes chaque année, les locations Airbnb représente désormais 10% des logements du centre-ville.

Alors que la ville accueille des millions de touristes chaque année, les locations Airbnb représente désormais 10% des logements du centre-ville. - Unsplash

La ville alsacienne a décidé de mettre le holà aux logements Airbnb en fixant des limites dans les immeubles. Aujourd'hui, 10% des logements du centre-ville sont des locations saisonnières.

"On ne peut pas continuer comme ça, on ne peut pas accepter qu'on transforme tous les logements en Airbnb, il faut que le centre-ville reste vivant, sinon on va se transformer en hôtel géant, et sans respecter les règles de l'hôtellerie", a expliqué à l'AFP le maire de Colmar, Eric Straumann. Célèbre pour ses maisons à colombage colorées typiquement alsaciennes, Colmar attire chaque année environ neuf millions de touristes.

10% de logements Airbnb dans le centre-ville

La ville alsacienne a décidé de nouvelles règles contraignantes pour réduire le nombre de meublés de tourisme, loués via Airbnb ou d'autres plateformes, qui comptent désormais pour 10% des logements du centre-ville.

"Il faut vraiment aujourd'hui mettre un coup d'arrêt à un phénomène qui déstabilise démographiquement notre centre-ville", a déclaré par la suite le maire LR, lors d'une réunion du conseil municipal qui a adopté le texte à l'unanimité.

Selon la municipalité, Colmar, ville moyenne de 70.000 habitants, comptait fin 2020: 1.200 meublés de tourisme après des augmentations annuelles de 30%, alors qu'à l'inverse, le nombre d'enfants scolarisés et d'habitants a diminué.

Nouvelles règles

Pour contrer ce "mouvement d'investisseurs qui se ruent sur Colmar pour acheter des immeubles et les transformer en meublés de tourisme", selon les mots d'Eric Straumann, la nouvelle réglementation, proche de celle déjà adoptée à Strasbourg notamment, oblige à créer "un logement de droit commun" pour chaque transformation d'une résidence secondaire en meublé de tourisme (avec exception pour le premier logement transformé par un particulier).

Pour les résidences principales, la réglementation française limite la location temporaire à 120 jours par an. Avec des amendes pouvant atteindre jusqu'à 50.000 euros, le règlement, entrant en vigueur dès mardi, impose aussi que le nombre de logements affectés à l'accueil touristique ne dépasse pas 15% d'un immeuble.

MMP avec AFP