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Entre les licenciements et l'essor du télétravail, les loyers chutent à San Francisco

Les loyers chutent à San Francisco

Les loyers chutent à San Francisco - Josh Edelson - AFP

Si les loyers restent toujours les plus chers du pays, ils ont tout de même chuté de près de 12% sur un an en juin.

La crise sanitaire a eu un effet immédiat sur le marché locatif dans la Silicon Valley. Tout d’abord, comme ailleurs, la Silicon Valley connaît des vagues de licenciements, pesant évidemment sur les finances des locataires. Ensuite, pendant le confinement, les entreprises de la tech se sont activement mises au télétravail. Et des grands groupes comme Facebook ou Twitter ont annoncé à leurs employés qu’ils pouvaient, s’ils le voulaient, continuer le télétravail de manière permanente. Une nouvelle manière de travailler qui joue sur le marché locatif local, les salariés jouissant dorénavant d’une liberté beaucoup plus importante pour vivre où ils le souhaitent.

A CNCB, le PDG de Zumper, un portail de location, explique qu’en juin les loyers à San Francisco ont chuté de 11,8% sur un an. En mai, ils avaient déjà reculé de 9%, même si les loyers restent les plus élevés du pays. Le loyer moyen d’un appartement d’une chambre à San Francisco est donc passé de 3.720 dollars par mois (3.300 euros) en juin 2019 à 3.280 dollars (2.900 euros) en juin 2020. Zumper constate dans le même temps une hausse de 1% des loyers nationaux, un appartement se louant en moyenne 1.229 dollars en juin aux Etats-Unis.

Des semaines de location gratuite

Pour attirer des locataires, certains propriétaires n’hésitent plus à offrir plusieurs semaines de location gratuite. Certains vont même jusqu'à 6 ou 8 semaines de location gratuite.

D'autres propriétaires envisagent tout simplement de vendre. Les professionnels ont constaté une hausse de 18% des ventes en juin par rapport à l’an dernier. Un chiffre à prendre tout de même avec des pincettes. En effet, des ventes ont pu être tout simplement décalé à cause du confinement. Il faudra voir si ce phénomène se poursuit une fois cet effet rattrapage passé.

Diane Lacaze