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Comment le Portugal espère régler la crise du logement

Le gouvernement a dévoilé une trentaine de mesures. Elles seront adoptées dans les prochains mois.

La reconversion de bâtiments publics en logements, des aides à l'achat pour les jeunes: le nouveau gouvernement portugais de la droite modérée a dévoilé sa stratégie pour faire face à la crise du logement qui touche particulièrement les grandes villes. Le plan du gouvernement prévoit une trentaine de mesures qui devront être adoptées dans les prochains mois afin de "répondre à un problème essentiel qui correspond aussi à un droit fondamental", a déclaré le Premier ministre Luis Montenegro lors d'une conférence de presse à Porto (nord).

La place de l'immo : Le projet de loi "logement abordable" dévoilé - 09/05
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"Ces dernières années, on n'a pas répondu aux besoins" en matière de logement, même "si tout n'a pas été mal fait. Ce qui a été bien fait, nous le garderons", a indiqué le chef du gouvernement (minoritaire), qui a succédé début avril à un socialiste.

Forte hausse des prix ces dernières années

Le Portugal fait face ces dernières années à une crise du logement en raison d'une forte hausse des prix favorisée par la spéculation immobilière, qui touche principalement les grandes villes. Le précédent gouvernement socialiste avait déjà adopté l'année dernière un train de mesures pour combattre la crise du logement. "Il faut dynamiser l'offre", a estimé le ministre du Logement Miguel Pinto Luz, précisant que l'une des priorités sera de "mettre à disposition" des "milliers d'immeubles publics pour le logement".

Le gouvernement a également prévu des aides et des allégements fiscaux lors de l'achat d'un bien immobilier pour les jeunes, mais aussi de suspendre certaines mesures du précédent gouvernement - notamment une limitation des locations saisonnières. L'exécutif souhaite redonner le pouvoir de décision aux municipalités qui pourront choisir d'accorder ou pas de nouvelles licences.

Luis Montenegro, dont le gouvernement ne dispose pas de la majorité absolue au Parlement, s'est dit prêt à discuter de ces mesures avec les autres partis. "Nous comptons sur tous les groupes parlementaires" pour discuter de ces propositions, a-t-il dit.a

D.L. avec AFP