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Comment le gouvernement canadien tente d'endiguer la crise du logement

Le gouvernement de Justin Trudeau prévoit notamment d'affecter des milliards de dollars à la construction de nouveaux logements, ainsi qu'à la réaffectation de terrains fédéraux pour la construction d'appartements.

Le gouvernement libéral de Justin Trudeau a annoncé de nouvelles mesures en faveur des ménages canadiens notamment pour lutter contre la crise du logement, dans une mise à jour budgétaire qui prévoit un déficit plus élevé que prévu dans les années à venir. "Le plus grand défi est de trouver un équilibre entre les investissements dont les Canadiens ont besoin et le fait de nous assurer que notre plan économique est financièrement responsable", a expliqué Chrystia Freeland, la ministre des Finances devant le Parlement.

Faut-il surtaxer les logements vacants ? - 20/11
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Outre la pression que l'inflation et le ralentissement de l'économie exercent sur les finances fédérales, le gouvernement de Justin Trudeau marche sur des oeufs actuellement, très critiquée par une opposition qui est donnée favorite dans les sondages pour le prochain scrutin de 2025.

Limiter les locations Airbnb

Le gouvernement prévoit notamment d'affecter des milliards de dollars à la construction de nouveaux logements, ainsi qu'à la réaffectation de terrains fédéraux pour la construction d'appartements. Il cherche également à limiter les locations à court terme en refusant les déductions fiscales pour les dépenses liées à Airbnb, par exemple.

Au total, quelque 20 milliards de dollars canadiens (13,4 milliards d'euros) de nouvelles mesures ont été annoncés. Pour attirer davantage d'investissements verts, le Canada financera des crédits d'impôt à l'investissement pour le captage et le stockage du carbone ainsi et pour les technologies à consommation énergétique nette zéro.

Dans cette nouvelle perspective, si le déficit de 40 milliards de dollars canadiens prévu pour l'exercice fiscal en cours est pratiquement inchangé, le gouvernement prévoit des déficits plus importants au cours des quatre prochaines années. Pour 2024, il s'attend à éviter la récession, même selon son scénario plus pessimiste. Mais la croissance devrait atteindre seulement 0,4% - bien moins que ce qui était prévu en mars (+1,5%) - avant de rebondir en 2025.

D.L. avec AFP