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A Pékin, les prix immobiliers s'envolent autour des écoles réputées

En juillet, Pékin a décidé d'interdire les enseignements privés le week-end, les jours fériés ou durant les vacances scolaires pour les matières obligatoires à l'école. Résultat: les parents se ruent sur les quartiers à proximité des écoles les plus prisées.

C'est une des conséquences des récentes restrictions de Pékin sur les cours extra-scolaires. Maintenant que ces soutiens ne sont plus accessibles, on observe une razzia des familles sur les biens immobiliers proches des écoles réputées.

Les prix de l'immobilier s'envolent ainsi autour des écoles chinoises prisées. Dans les grandes mégalopoles, les parents cherchent à tout prix à placer leurs enfants dans les établissements cotés. Quitte à vider leurs économies pour acheter un appartement très bien placé. L'impact sur les prix de la pierre est immédiat.

Hausse de 115% depuis 2010

A Pékin, par exemple, certains quartiers peuvent rapporter jusqu'à 70% de plus aux courtiers immobiliers que les quartiers moins prisés. Une flambée des prix qui s'inscrit dans celle des dix dernières années: depuis 2010, les biens immobiliers ont augmenté de 115% en Chine. Les familles sont prêtes à faire tous les sacrifices pour leurs enfants. 20 à 30% des revenus des ménages sont dédiés à l'éducation. Et 74% des parents affirment renoncer aux vacances et loisirs personnels pour l'enseignement de leurs enfants.

Pékin tente justement de s'attaquer à ce gouffre financier qui étrangle de plus en plus de familles chinoises. L'objectif est de faire en sorte que l'éducation pèse moins dans leur budget, et in fine, les inciter à faire plus d'enfants alors que la population vieillit.

Jeanne Spicarolen, édité par DL