BFM Immo
Fiscalité immobilier

Une taxe foncière en fonction des revenus "n'est pas sur la table"

Edouard Philippe était l'invité de BFMTV-RMC, ce mardi 20 mars

Edouard Philippe était l'invité de BFMTV-RMC, ce mardi 20 mars - Philippe Huguen - AFP

Le Premier ministre, Édouard Philippe, était l'invité de RMC-BFMTV ce mardi 20 mars. Il a abordé de très nombreux sujets, dont celui de la taxe foncière.

Edouard Philippe a exclu mardi que la taxe foncière puisse être à l'avenir calculée en fonction des revenus, une piste de réforme évoquée par le ministre Gérald Darmanin "qui n'est pas sur la table" dans le cadre de la remise à plat de la fiscalité locale.

Invité de BFMTV/RMC, le Premier ministre n'a en revanche pas exclu le rétablissement de la demi-part fiscale pour les veuves et veufs, jugeant que "tout est possible" tant que sont conservées "la direction et la cohérence de l'action" du gouvernement, notamment la maîtrise des finances publiques.

Actuellement, la taxe foncière, un des principaux impôts locaux, est payée par les propriétaires de biens immobiliers à un taux qui dépend de leur lieu de résidence, mais qui est identique qu'ils soient modestes ou riches.

"Rien n'est arbitré"

Lors d'une audition au Sénat le 12 mars, le ministre des Comptes Publics Gérald Darmanin avait suggéré qu'on puisse "considérer que l'impôt local fondé sur la propriété soit fonction de la valeur locative du quartier, mais aussi du revenu", afin "d'éviter les iniquités".

Une piste clairement écartée par Edouard Philippe, qui a évoqué un "concours Lépine des idées" sur la refonte de la fiscalité locale lancée par Emmanuel Macron pour 2020.

Cet "exercice complet de remise à plat de la fiscalité locale", "c'est très compliqué. Faut pas se planter", a souligné le Premier ministre sur BFMTV/RMC. "On a commencé à réfléchir. Mais entre commencer à réfléchir, discuter avec les élus locaux, les experts (...) et avoir des solutions, eh bien ce n'est pas tout de suite", a-t-il pointé.

"Donc on va prendre le temps -parce que c'est un sujet compliqué- de réfléchir. Et je ne doute pas qu'au fur et à mesure de la réflexion, il y aura quelqu'un qui va balancer une idée comme ça dans le débat. Tant que rien n'est arbitré, rien n'est arbitré, et cette idée-là n'est pas sur la table", a-t-il assuré.

Avec AFP

BFM Immo