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En passant par un courtier immobilier, un couple se fait arnaquer par un faux conseiller bancaire

Le faux conseiller a récupéré tout l'apport personnel du couple. Soit 26.000 euros.

L'arnaque est visiblement courante. Elle a commencé, il y a deux ans. Une banque – cette fois-ci Hellobank mais précédemment Boursorama - a été victime de l'usurpation d'identité d'un de ses conseillers bancaires. Et des particuliers en ont fait les frais. L'histoire est celle de Victoria et Romain, un couple de Roncq, près de Tourcoing, qui décident d'acheter une maison fin 2022, raconte La Voix du Nord. La mère de Victoria les aide dans leurs démarches en réalisant auprès de Meilleurtaux une simulation. Un conseiller de HelloBank leur fait une proposition à 2,2%. L'offre est intéressante, leur courtier leur conseille même de foncer.

Dans la foulée, le couple trouve une maison qui les intéresse et s'engage donc avec le conseiller de Hellobank. Les documents pour constituer le dossier sont envoyés et l'offre de prêt est acceptée. Et là, l'arnaque commence. À La Voix du Nord, la mère de Victoria raconte que "pour garantir le prêt et réaliser l’opération en une fois, le conseiller leur a demandé de verser leur apport personnel sur un compte de nantissement", soit 26.000 euros. Or l'apport personnel n'est jamais versé à la banque, il est versé directement sur le compte du notaire.

Lors de la date de la signature chez le notaire, les documents de la banque ne sont toujours pas arrivés. Contactée par le couple, la société d'assurance leur déclare qu'elle ne travaille pas avec Hellobank. Le service client de la banque leur confirme le problème. Ce conseiller bancaire est victime d'une usurpation d'identité. Le couple a porté plainte mais il ne se fait pas d'illusion quant aux 26.000 euros disparus.

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Des conseils pour éviter de se faire arnaquer

Maël Bernier, directrice de la communication et porte-parole de Meilleurtaux, nous confirme: "Ils opèrent depuis deux ans environ. Nous ne savons pas comment ils récupèrent les informations, nous savons juste que nous n'avons pas été piratés". Et elle ajoute: "Ils ne bernent pas tout le monde et malheureusement ce sont les plus faibles qui en font les frais". Car en effet, quelques conseils avisés peuvent éviter de grandes déconvenues. Tout d'abord, insiste Maël Bernier, "on ne verse rien avant la signature". En effet, ni le banquier, ni le notaire et encore moins les vendeurs ne doivent vous demander le moindre argent avant la signature.

Ensuite, et cela demande de se renseigner un peu, "si on vous propose un taux beaucoup plus bas que le marché, c'est qu'il y a un loup". Dans cette histoire, le faux conseiller bancaire proposait un taux à 2,2% en mars 2023 alors que les taux à l'époque avoisinaient plutôt les 3,2% pour les bons dossiers. Et enfin, rappelle Maël Bernier, "lorsqu'on verse l'argent, c'est au notaire sur le compte de la caisse des dépôts". Les banques ne doivent pas réclamer l'apport personnel.

Le dernier conseil, de bon sens, est d'éviter d'étaler sa vie sur les réseaux sociaux. La porte-parole de Meilleurtaux nous raconte qu'une précédente victime d'arnaque au faux conseiller bancaire racontait sur les réseaux sociaux qu'elle comptait acheter un logement, dans telle ville... Ce qui a permis aux arnaqueurs de repérer leur prochaine victime.

https://twitter.com/DianeLacaze Diane Lacaze Journaliste BFM Éco