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Crédit immobilier: le président du Crédit Mutuel "prudent" au sujet d'une forte baisse des taux

Invité de Good Morning Business, Daniel Baal rappelle que même si les taux des crédits immobiliers ont fortement augmenté depuis deux ans, ils sont restés à "des niveaux raisonnables" par rapport à ceux d'il y a dix ans.

À l'instar des autres banques, Crédit Mutuel observe une amélioration de la situation sur le terrain immobilier. "On voit que sur les marchés, les taux sont stabilisés voire se détendent y compris sur les prêts que nous accordons aux clients, notamment les prêts immobiliers, constate Daniel Baal, le président du réseau bancaire. Le fait que la BCE soit arrivée à juguler l'inflation est une bonne chose et le fait que ça permette une détente sur les taux est une bonne nouvelle pour l'économie et pour l'ensemble des agents économiques qu'il s'agisse des particuliers, des entreprises ou des professionnels."

"Cela permettra à nouveau de s'endetter plus facilement et davantage d'endettement, c'est un élément très important pour la croissance."
Daniel Baal, président du Crédit Mutuel - 18/04
Daniel Baal, président du Crédit Mutuel - 18/04
10:01

La résistance des prix du neuf stabilise ceux dans l'ancien

Concrètement, Daniel Baal confirme que les taux des crédits immobiliers sont effectivement inférieurs à ceux pratiqués il y a quelques mois. Cependant, il se refuse à tout optimisme excessif quant à leur évolution prochaine : "Je pense que ça va encore baisser mais je serais prudent en disant que ça va fortement baisser car même si les taux avaient fortement augmenté au cours des dernières années, ils étaient restés à des niveaux raisonnables par rapport à ce qu'on a pu connaître il y a cinq ou dix ans."

"Le fait qu'ils baissent un peu redonne un peu de confiance et donne davantage de pouvoir d'achat car les échéances mensuelles diminuent."

Selon le président de Crédit Mutuel, la problématique se situe davantage sur le marché immobilier stricto sensu les prix des biens n'ont pas suffisamment baissé. "On est dans une contrainte où l'immobilier neuf ne peut pas baisser car les coûts de production ont fortement augmenté depuis trois ans et ça stabilise les prix de l'ancien", souligne-t-il, tout en se disant "assez confiant" en vue d'un redémarrage progressif de l'activité. "On a connu l'emballement des prix, la baisse n'a pas été très forte mais ça ne veut pas dire qu'il va y avoir une augmentation sensible des prix tout de suite", ajoute-t-il.

Timothée Talbi