BFM Immo
Crédit

Comment les assureurs vont s'adapter à la fin du questionnaire de santé pour l'assurance-emprunteur

C'est la dernière ligne droite pour les assureurs avant la petite révolution annoncée sur le marché de l'assurance des crédits immobiliers, avec la fin des questionnaires de santé sur les crédits immobiliers de moins de 200.000 euros.

A partir du 1er juin, les emprunteurs pourront changer d'assurance pour leur crédit immobilier à tout moment mais, sutout, les nouveaux emprunteurs n'auront plus à remplir de questionnaire de santé pour les crédits de moins de 200.000 euros. Et cette dernière mesure constitue en réalité un véritable casse-tête pour les assureurs alternatifs qui peinent à définir leur stratégie.

Comment rester compétitifs à l'heure de la plus grande ouverture à la concurrence? Les assureurs alternatifs n'ont plus que 15 jours pour trouver une solution et gagner leur combat pour casser le quasi-monopole des banques sur l'assurance emprunteur. Car la disparition du questionnaire de santé pour les crédits de moins de 200.000 euros aura des conséquences. Les assureurs vont devoir mutualiser les risques, autrement dit augmenter les tarifs de tous les emprunteurs sur ces crédits là, y compris même pour les personnes en bonne santé, quitte à rogner leur avantage compétitif. Le comparateurs Magnolia.fr table ainsi sur une hausse de 8 à 25% des prix sur ces crédits de moins de 200.000 euros.

Pour s'adapter à ce changement, 3 scénarios sont possibles. Le premier est simple mais dangereux: augmenter les tarifs. Le deuxième, pour les acteurs qui refusent d'afficher des tarifs potentiellement supérieurs à ceux des banques, une minorité d'entre eux réflechit carrément à ne plus assurer les emprunteurs concernés par ces crédits à moins de 200.000 euros, quitte à renoncer à près de la moitié du marché du crédit immobilier. Enfin, troisième sécnario, une majorité des assureurs préparent de nouvelles offres en se basant sur d'autres critères: âge, catégories socio-professionnelles, tabagisme, sport à risque. Pas besoin du questionnaire de santé pour connaître ces élements et adapter sa politique tarifaire.

Par Marie Coeurderoy, édité par JLD