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Construction

Le plan de Grand Paris Aménagement pour relancer la production de logements en Île-de-France

Grand Paris Aménagement a annoncé une batterie de mesures. Elles devraient faire baisser le prix de revient des logements de 6,75%.

Grand Paris Aménagement (GPA) a annoncé une batterie de mesures visant à relancer la production de logements en Île-de-France, paralysée par la profonde crise économique dans l'immobilier. L'aménageur public en Île-de-France, qui revendique "7 à 10% de la production de logements en Île-de-France", a promis que cette batterie de mesures permettrait de faire baisser le prix de revient des logements de 6,75%.

"Nous avons souhaité (...) prendre notre part pour faciliter l'acte de construire", a affirmé le vice-président de la région chargé de l'urbanisme, Jean-Philippe Dugoin-Clément, lors du salon mondial de l'immobilier Mipim à Cannes.
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Les promoteurs partenaires de GPA devront s'engager à répercuter ces économies sur leur prix de vente, afin de diminuer les coûts pour les habitants. GPA entend favoriser la "sécabilité" des logements, c'est-à-dire prévoir la possibilité de transformer un grand logement (T5, soit cinq pièces) en deux petits (deux ou trois pièces).

Des "partenaires dormants"

L'aménageur s'engage en outre à limiter à huit mois le temps de montage d'un projet et à recourir davantage à la construction hors-site, qui réduit la durée des chantiers sur place. Il prévoit également un fond de 40 millions d'euros visant à prêter à des promoteurs des sommes leur permettant de s'engager plus facilement sur des opérations, sous forme de "partenaire dormant" selon son directeur général, Stephan de Faÿ.

Moins de promoteurs seront démarchés pour chaque projet, afin de réduire les délais et les coûts d'instruction des dossiers de candidature. Grand Paris Aménagement, qui applique pour l'instant des normes pas encore obligatoires de la réglementation environnementale sur la construction neuve, ne fera pas de même lorsque celle-ci deviendra encore plus exigeante, se bornant à respecter le calendrier fixé par la loi.

"La situation économique, aujourd'hui, ne permet pas d'aller anticiper (...) sauf à aller bloquer le système", a soutenu Jean-Philippe Dugoin-Clément.
D.L. avec AFP