La Défense présente deux projets d'immeubles mixtes bas carbone

L'établissement Paris La Défense a dévoilé, lors du Mipim, les lauréats de deux appels à projets urbains innovants lancés en 2022.

L'établissement Paris La Défense a présenté à Cannes deux futurs projets immobiliers "bas carbone" et revendiquant de faire la part belle à des usages "mixtes", alternatifs au bureau, dans le plus grand quartier d'affaires d'Europe. L'aménageur du quartier d'affaires a dévoilé, lors du Marché international des professionnels de l'immobilier (Mipim), les lauréats de deux appels à projets urbains innovants lancés en 2022.

Le premier, sur un délaissé urbain tout proche de l'arche de La Défense, consistera en trois immeubles, dont une tour de quelque 90 mètres de haut présentée comme "premier immeuble de grande hauteur bas carbone de France", et deux immeubles résidentiels d'une cinquantaine de mètres. Confié au promoteur Linkcity et à Crédit Agricole Immobilier, il doit sortir de terre en 2031.

"Ça doit être l'occasion de prouver qu'on a compris qu'on était vraiment, cette fois, dans une nouvelle génération de projets à La Défense", a soutenu Pierre-Yves Guice, directeur général de Paris La Défense, souhaitant voir le projet "le plus sobre, le plus malin, le plus vertueux possible". L'espace sur lequel il doit être construit aurait dû accueillir la tour Signal, projet de gratte-ciel pharaonique abandonné en 2010 faute de demandeurs pendant cette période de crise.

Accueillir davantage de logements et commerces

Un second projet, en lisière du quartier d'affaires sur la commune de Puteaux (Hauts-de-Seine), a été confié au promoteur Quartus et consistera en quatre immeubles, dont deux de logements et deux à usage réversible, destinés à être achevés "à horizon 2030-2031".

La Défense, qui a lancé en 2022 une consultation sur son avenir, entend se transformer en un quartier plus seulement dédié aux bureaux mais accueillant davantage de commerces et de logements, notamment étudiants. Les projets de grandes tours de bureaux n'y ont plus autant la cote qu'avant, dans un contexte de massification du télétravail qui diminue les besoins en surface de bureaux. En février, le groupe immobilier Unibail-Rodamco-Westfield a remis aux calendes grecques son projet de tours Sisters, ne jugeant pas les conditions de marché assez favorables pour le lancer.

D.L. avec AFP