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Une bonne isolation thermique est le critère le plus important aux yeux des Français pour acheter

Le baromètre sur le logement des Français, réalisé en partenariat par Procivis, Harris Interactive et la Fondation Jean Jaurès montre que la problématique-clé du secteur du logement est celle de la rénovation énergétique.

La rénovation énergétique est la problématique sur toutes les lèvres des Français qui veulent acheter. Les logements de classe énergétique G ne pourront plus être loués à partir du 1er janvier 2025; il s'agit d'environ 600 000 logements. Puis viendra le tour des logements de classe énergétique F au 1er janvier 2028. Ils sont deux fois plus nombreux que les premiers sur le marché, soit 1 200 000 logements à l'heure actuelle. Enfin, le 1er janvier 2034, ce sont les 2 600 000 logements de classe E qui sortiront du marché. "Les chiffres sont gigantesques, à la mesure de l'enjeu. Sommes-nous prêts ?", s'interroge la fondation Jean Jaurès.

Dans son baromètre réalisé par Procivis et Harris Interactive, la fondation constate que la rénovation énergétique est un critère important pour 94% des personnes qui comptent acheter un logement pour l’habiter et pour 86% de ceux qui comptent le louer. Parmi les critères les plus essentiels dans le choix d’un futur logement, arrive en pole position l’isolation thermique, en progression de trois points rapport à l’an dernier (72% en 2022 contre 68% en 2021).

67% des Français estiment que la performance énergétique de leur logement peut être améliorée ; sans grande différence entre propriétaires et locataires. Et 4 propriétaires sur 10 affirment avoir réalisé des travaux de rénovation énergétique chez eux au cours des deux dernières années, et près d’1/3 pensent en faire à l’avenir. "59% des propriétaires d’un logement classé E,F ou G qui ne sont pas décidés à réaliser des travaux de rénovation, déclarent que les mesures d’aides du gouvernement pourraient les aider à les réaliser", précise le baromètre.

Une bonne entente dans les copropriétés

Mais, rappelle la fondation, pour que les travaux soient faits, il faut que les copropriétaires s'entendent pour les faire. "C'est un des angles morts des discours et des mesures publics dans ce domaine: en copropriété, contrairement à ce qu'indique l'adage populaire, les absents ont toujours raison. Si bien que les décisions importantes qui doivent être prises pour être au rendez-vous de l'amélioration énergétique de l'habitat peinent à l'être. Ce point nous a conduit à interroger la qualité des relations dans la copropriété et l'efficacité perçue des mécanismes de prise de décision". Ainsi, il ressort du baromètre le goût très prononcé des Français pour la maison individuelle comme logement idéal. Cet attrait baisse très légèrement par rapport à 2021 pour revenir à son niveau de 2020, mais le score oscille de toute façon entre 75 et 80%.

Pour près de 7 Français sur 10, vivre dans une copropriété présente plus d’inconvénients que d’avantages. Et chez les personnes résidant elles-mêmes dans une copropriété, les avis sont très plus positifs: 53% y voient plutôt des bénéfices. Ils se sentent bien informés, satisfaits de l’entretien (ravalement, équipements, travaux) de la copropriété. Quid des relations entre protagonistes dans la prise de décision, de ces fameuses AG que l’on décrit parfois comme le dernier conflit des pays en paix ? Apparemment, les caricatures ont la peau dure. Les copropriétaires occupants sont 85% à être souvent d’accord avec le conseil syndical et 76% à juger "apaisé" le climat dans lequel les décisions se prennent. Sur la très délicate question des charges, ils sont encore 42% à les trouver "raisonnables".

https://twitter.com/DianeLacaze Diane Lacaze Journaliste BFM Éco