Fanvue, le concurrent d’Onlyfans qui mise tout sur l’IA et les femmes imaginaires

Fanvue fait appel à des influenceurs virtuels pour promouvoir sa plateforme et ses contenus générés par l’intelligence artificielle.

Depuis quelques mois, des influenceuses générées par l’intelligence artificielle (IA) sont présentes sur les réseaux sociaux. Permettant à leurs créateurs de gagner de l’argent, certaines proposent aussi des contenus pour adultes sur Fanvue, comme Aitana. Cette plateforme est similaire à OnlyFans, service de partage de photos et de vidéos. Les utilisateurs doivent payer des créateurs pour accéder à leurs contenus exclusifs, dont beaucoup sont pornographiques.

Alors que ses concurrents interdisent ces contenus créés à l’aide de l’IA, la plateforme Fanvue mise tout sur cette technologie pour développer son réseau d’utilisateurs virtuels.

Elle a fait appel à des créateurs ayant utilisé l’IA pour générer des influenceurs afin de promouvoir sa plateforme par le biais de publications sur les réseaux sociaux, rapporte le site américain Business Insider. Trois créateurs ont par exemple déclaré que Fanvue leur avait promis entre 200 et 300 dollars pour la publication de contenus sur Instagram et X (ex-Twitter), afin d'attirer des internautes vers le service.

Une approche jugée inquiétante

L’approche de Fanvue ne plaît cependant pas à tous les créateurs, certains s’inquiétant des pratiques adoptées par la plateforme. Ils lui reprochent notamment de contacter leurs abonnés par courriel pour promouvoir d’autres influenceurs créés à l’aide de l’IA et leur proposer des abonnements gratuits. Cela, sans leur consentement.

En réaction à ces critiques, Will Monange, PDG de Fanvue, a précisé qu’il s’agissait “d’un des nombreux tests effectués par la société pour optimiser l’activation et la fidélisation des fans”. “

L’un des angles que nous examinons est que si nous pouvons faire en sorte qu’un fan reste sur la plateforme, il est beaucoup plus susceptible de revenir vers ce créateur ou d’aller vers d’autres créateurs”, a-t-il expliqué, assurant que le test a été réalisé avec des “créateurs qui se sentent à l’aise avec les essais gratuits”.

Kesso Diallo