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Municipales à Paris: le nom de domaine Buzyn2020.fr renvoie vers le site d’Anne Hidalgo

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Un internaute a acheté le nom de domaine faisant référence à la campagne d’Agnès Buzyn, candidate LaREM à Paris, pour mieux rediriger vers le site de campagne de la maire sortante.

A peine en campagne pour conquérir Paris, Agnès Buzyn est déjà visée. L’ancienne ministre de la Santé, qui a remplacé Benjamin Griveaux au pied levé pour porter le projet de LaREM à un mois de l’élection municipale, a vu son nom utilisé pour l'enregistrement d’un nom de domaine: Buzyn2020.fr. Sauf que ce dernier renvoie en réalité l’internaute vers le site de campagne de sa rivale Anne Hidalgo, AnneHidalgo2020.com, a repéré Fabien Recker, journaliste pour Public Sénat.

Manipulation d’origine inconnue

Selon les données publiques du site Whois, le nom de domaine a été enregistré ce dimanche 16 février à 17h59 pour une durée d’un an. Soit un peu plus d’une heure après l’officialisation de l’entrée en campagne d’Agnès Buzyn.

Certains militants ont aussitôt accusé l’équipe d’Anne Hidalgo de parasiter leur campagne. “Ces méthodes d’Anne Hidalgo et de Paris en Commun sont honteuses. Surtout plus eux pour gérer Paris” a publié sur Twitter Franck Boisselet, l’un des cadres de l’équipe LaREM dans le 12e arrondissement de Paris, sans toutefois préciser la source de son accusation.

Auprès de BFM Tech, Paris en Commun affirme que les équipes de campagne d’Anne Hidalgo ne sont pas à l’origine de cette manipulation. En théorie, n’importe quel internaute mal intentionné peut acheter un nom de domaine pour quelques euros, et intégrer un lien redirecteur vers le site Web de son choix.

Le cybersquatting, qui consiste à acheter un nom de domaine susceptible d’être convoité par une entreprise ou une personne publique, est puni par la loi. L’équipe d’Agnès Buzyn n’a pour l’heure pas annoncé d’éventuelles poursuites.

https://twitter.com/GrablyR Raphaël Grably Rédacteur en chef adjoint Tech & Co