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Sciences Po Paris: des manifestants pro-Palestine évacués par la police

L'entrée de Sciences Po à Paris, le 13 mars 2024

L'entrée de Sciences Po à Paris, le 13 mars 2024 - EMMANUEL DUNAND © 2019 AFP

Une cinquantaine de personnes se sont réunies le 24 avril au sein de l'établissement avec une vaste banderole aux couleurs du drapeau palestinien. Un petit groupe a refusé de quitter les lieux, les forces de l'ordre ont procédé à leur évacuation.

Les forces de l'ordre sont intervenues dans la nuit de mercredi 24 à jeudi 25 avril sur un des campus de Sciences Po Paris pour évacuer le site occupé par quelques dizaines d'étudiants qui y tenaient un rassemblement pro-palestinien, a indiqué ce jeudi la direction de l'établissement.

Mercredi soir, "l'amphithéâtre extérieur du campus du 1 rue Saint-Thomas a été occupé par une soixantaine d'étudiants militant en faveur de la cause palestinienne, contribuant à un fort climat de tensions pour les étudiants, les enseignants et les salariés" de l'école, selon la direction dans un message à l'AFP.

"Après échange avec la direction de Sciences Po, la plupart ont accepté de quitter les lieux" mais "un petit groupe d'étudiants a néanmoins refusé et il a été décidé que les forces de l'ordre procèdent à l'évacuation du site", a-t-elle ajouté.

Plusieurs universités américaines prises dans la tourmente

La direction de l'établissement "regrette que les nombreuses tentatives de dialogue afin qu'ils quittent les lieux dans le calme n'aient pas permis de trouver une autre issue à cette situation".

Selon une journaliste de CNN à Paris et également professeure à Sciences Po, des tentes ont été installées dans la cour.

Cette mobilisation a été organisée par le Comité Palestine de Sciences Po. Elle s'est déroulée alors que plusieurs universités américaines sont prises dans la tourmente provoquée par le conflit à Gaza.

Selon des témoignages recueillis par l'AFP mercredi soir, les personnes rassemblées réclamaient que Science Po "coupe ses liens avec les universités et les entreprises qui sont complices du génocide à Gaza" et "la fin de la répression à l'encontre des voix pro-palestiniennes sur le campus".

La semaine dernière, aux Etats-Unis, une centaine d'étudiants de l'Université Columbia ont été interpellés. Ils réclamaient la fin de la guerre qui ravage Gaza et le boycott par leur université de toute activité en lien avec Israël.

La colère d'étudiants américains pro-palestiniens contre la guerre que mène Israël contre le Hamas dans la bande de Gaza a grossi mercredi, avec des face-à-face tendus avec la police au Texas, à New York, en Nouvelle-Angleterre et en Californie.

A.F avec AFP