Fermeture de l'A13: l'hypothèse d'un chantier à proximité à l'origine des fissures

Selon la préfecture des Hauts-de-Seine, un chantier "à l'extérieur" de l'A13 est la piste privilégiée pour expliquer l'apparition de la fissure sur le bitume de l'autoroute.

D'où vient donc cette grande fissure qui a causé la fermeture précipitée de l'autoroute A13 le 19 avril dernier?

Dans son communiqué de presse diffusé lundi 29 avril, au sein duquel est annoncé une possible date de réouverture de l'axe pour le 11 mai, le préfet des Hauts-de-Seine a ainsi avancé la thèse d'un mouvement de terrain causé par la tenue de travaux "à l’extérieur de l’ouvrage".

Un chantier en cours au musée du Grand Siècle

Sur place, impossible de ne pas faire le lien avec les travaux réalisés depuis plusieurs mois au sein de l'ancienne caserne Sully, acquise par le département des Hauts-de-Seine en 2016, et choisie pour devenir le musée du Grand Siècle.

Le viaduc de l'A13 est posé sur un mur de soulèvement jouxtant le futur musée. Ce mur aurait bougé d'environ six centimètres, causant ainsi l'apparition de la grande fissure visible sur le goudron de la route la capitale à l'ouest du pays.

Selon les informations dévoilées par nos confrères du Parisien et du Canard enchaîné, les travaux pointés du doigt dans la cour de la caserne sont plus précisément ceux d'un parking souterrain espéré par le département des Hauts-de-Seine. Un chantier que le président du conseil départemental du 92, Georges Siffredi, a confirmé au quotidien national francilien.

Sur LCI ce mardi 30 avril au matin, l'ex-ministre chargé des Transports Clément Beaune a évoqué une possibilité de "précautions qui n'ont pas été prises" lors de ces travaux entrepris sous l'autoroute.

En attendant les confirmations des différents experts mandatés pour trouver découvrir avec certitude l'origine de la fissure, des "travaux de remblaiement complémentaires" doivent être effectués "dans les tous prochains jours pour conforter la stabilité du mur de soutènement", décrivait la préfecture des Hauts-de-Seine lundi 29 avril dans son communiqué de presse.

Pas de gratuité de l'A14 et du Duplex A86

Des premiers travaux censés permettre une réouverture partielle de cette portion de l'A13, utilisée chaque jour par plusieurs dizaines de milliers d'usagers de la route, d'ici au 11 mai prochain dans le sens Province-Paris uniquement. L'axe inverse doit, lui, subir "des travaux plus lourds de réparation".

"Les solutions d’étude sont en cours d’étude et le calendrier de réouverture sera précisé ultérieurement", précisait le préfet des Hauts-de-Seine, Laurent Hottiaux, lundi.

En attendant, l'actuel ministre délégué aux Transports Patrice Vergriete a expliqué sur RMC lundi matin qu'une gratuité de l'A14 et du Duplex de l'A86, comme demandée par Valérie Pécresse ou encore le député Karl Olive, n'était pas une solution envisageable.

"On a regardé et ce serait peut-être encore pire que le mal parce qu’on saturerait complètement le tunnel de la Défense, souligne Patrice Vergriete. Ce n’est pas forcément une solution idéale."

D'après Le Parisien, la gratuité de l'A14 coûterait environ 250.000 euros par jour à l'État, si celui-ci venait à compenser les pertes de la Sanef, société concessionnaire de l'axe autoroutier payant.

Alexis Lalemant Journaliste