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"Bernard Madoff à la française": un porte-parole de l'intersyndicale de Casino charge Jean-Charles Naouri

Le plan de restruction du groupe Casino prévoit jusqu'à 3.300 suppressions de postes. Jean Pastor, porte-parole de l'intersyndicale et délégué CGT du groupe, dénonce une "hécatombe sociale" sur BFMTV.

Réveil difficile pour les salariés du groupe Casino. Jusqu'à 3.300 postes pourraient être supprimés dans le sillage du plan de restructuration du distributeur. Présenté ce mercredi aux représentants du personnel, il prévoit 1.293 suppressions de postes aux fonctions sièges du groupe, auxquelles pourraient s'ajouter jusqu'à 1.974 autres suppressions si certaines plateformes logistiques et les magasins qui n'ont pas été cédés à Intermarché, Auchan et Carrefour ne trouvent pas de repreneurs.

"C'est une hécatombe sociale qui est en train de s'organiser" et "on est impuissant" face à cela, a réagi ce mercredi Jean Pastor, porte-parole de l'intersyndicale et délégué CGT du groupe Casino, sur BFMTV.
Le débrief : Casino, de 1 300 à plus de 3 200 postes menacés - 24/04
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Pour la nouvelle direction, ce plan de restructuration est nécessaire pour faire repartir la croissance du distributeur stéphanois sur une nouvelle base. "On n'a pas la même analyse", répond Jean Pastor. "On aurait souhaité que le groupe Casino puisse rester dans sa globalité ou revendu en tant que groupe, pas en tant que morceau" et, une fois "délesté de sa dette", pouvoir "remettre en place un business plan à prix correct" et "faire continuer l'activité du groupe", détaille le syndicaliste.

"Gabegie financière et humaine"

Jean-Charles Naouri, ex-PDG du groupe Casino qui a cédé sa place à la fin du mois de mars, "est le principal responsable de cette gabegie financière, commerciale, humaine", a déploré Jean Pastor. "Pour nous, c'est le Bernard Madoff à la française", ajoute-t-il, évoquant le nom de l'homme d'affaires américain et célèbre auteur d'une vaste escroquerie financière dans les années 2000.

La "spécificité du groupe Casino" est que "l'actionnaire majoritaire était en même temps le PDG du groupe Casino, a rappelé le syndicaliste. "Est-ce qu'il a géré [l'entreprise] au mieux de ses intérêts personnels?" s'interroge-t-il.

Jérémy Bruno Journaliste BFMTV