737 Max: le patron d'Alaska Airlines "déçu" et "en colère" contre Boeing
Il ne s'était pas exprimé jusqu'à aujourd'hui. Ben Minicucci, le PDG d’Alaska Airlines est revenu sur NBC News sur l'incident survenu sur un Boeing 737 Max 9 de la compagnie américaine qui a perdu une porte après le décollage. Ce très important client de l'avionneur américain ne cache pas sa déception.
"Je suis plus que frustré et déçu. Je suis en colère", se désole Ben Minicucci.
D'autant plus que le problème de boulons mal serrés qui serait à l'origine de l'incident, est loin d'être un cas isolé. Le dirigeant affirme ainsi avoir trouvé "des boulons desserrés sur de nombreux" Boeing 737 Max 9 de sa flotte.
Ben Minicucci exhorte Boeing à changer ses procédures. "Je pense que c’est la question qui est en cause ici, c’est-à-dire ce que Boeing va faire différemment dans son programme de qualité, pour s’assurer que lorsque nous obtenons un avion, il soit au plus haut degré d’excellence et c’est ce qui doit être différent à l’avenir".
Cloués au sol
Dans un communiqué, Boeing a une nouvelle fois fait acte de contrition. "Nous avons laissé tomber nos compagnies aériennes clientes et sommes profondément désolés pour les perturbations importantes qu’elles ont subies, ainsi qu’à leurs employés et à leurs passagers. Nous mettons en œuvre un plan global visant à remettre ces avions en service en toute sécurité et à améliorer notre qualité et nos performances de livraison. Nous suivrons l’exemple de la FAA et soutiendrons nos clients à chaque étape du processus", indique dans un communiqué Stan Deal, PDG de Boeing Commercial Airplanes.
L'agence américaine de régulation de l'aviation civile (FAA) a recommandé dimanche dernier aux compagnies aériennes d'inspecter les portes de leurs Boeing 737-900ER plus anciens que les Boeing 737 Max 9 mais à la conception très similaire.
Rappelons que la FAA a ordonné le maintien au sol de 171 des 218 Max 9 en circulation, le temps de procéder à des inspections menées de concert par le régulateur, des experts et les compagnies elles-mêmes.
Ces appareils ne reprendront du service que lorsqu'il n'y aura plus de doute sur la sécurité, prévient la FAA.