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Vidéosurveillance: 74% des Français favorables aux caméras "intelligentes" sur la voie publique

Caméra de surveillance

Caméra de surveillance - ICON

A l'occasion des JO de Paris 2024, le baromètre "sécurité des Français" Fiducial/Odoxa revient sur les technologies de surveillance qui seront déployées.

Organisés à Paris, les Jeux olympiques d'été 2024 seront l'occasion de tester de nouvelles méthodes de surveillance. Parmi elles, la surveillance algorithmique. Contrairement à la reconnaissance faciale, qui a pour vocation d'identifier chaque individu filmé, cette surveillance algorithmique vise à utiliser l'intelligence artificielle pour repérer des comportements suspects.

Adoptée au Sénat fin janvier, l'expérimentation de ces caméras "intelligentes" durera jusqu'en 2025, aux abords des stades et dans les transports en commun à proximité. Et d'après le dernier baromètre "sécurité des Français" Fiducial/Odoxa, relayé par Le Figaro, les Français y sont très largement favorables.

A la question "Êtes-vous favorable ou opposé(e) à l’usage de ces caméras intelligentes...?", 89% des plus de 1000 sondés se déclarent favorables à l'installation de tels outils dans les stades, contre 88% aux abords des stades, et 81% dans les transports publics. Mais au-delà du cadre sportif, 74% des personnes interrogées sont favorables à la surveillance algorithmique sur la voie publique.

Réponses à la question "Êtes-vous favorable ou opposé(e) à l’usage de ces caméras intelligentes... ?"
Réponses à la question "Êtes-vous favorable ou opposé(e) à l’usage de ces caméras intelligentes... ?" © Fiducial/Odoxa pour Le Figaro

Ces chiffres s'inscrivent dans la continuité de la précédente édition de ce baromètre, datant d'octobre 2022, qui soumettait une question plus large: "Lors des Jeux Olympiques de Paris, le gouvernement compte mettre en place des algorithmes de vidéoprotection visant à identifier des comportements anormaux dans des foules nombreuses. Vous-même, y êtes-vous favorable ou opposé(e)?"

Sur un échantillon de même taille, 79% des interrogés se déclaraient favorables à ces nouveaux outils, 19% s'y opposaient et 2% ne se prononçaient pas.

La Cnil met en garde

Dans le cadre des JO 2024, ces caméras de surveillance doivent aider les autorités à détecter des objets abandonnés, des mouvements de foule, ou encore des véhicules au comportant hasardeux. Elles pourront être placées sur des supports fixes, mais également sur des drones.

En juillet 2022, la Cnil appelait les autorités à éviter toute "multiplication disproportionnée" de ces solutions techniques, qui pourraient à ses yeux faire peser "des risques nouveaux sur la vie privée".

La Commission s'est par ailleurs prononcée contre la mise en place d'outil de reconnaissance faciale pour identifier des individus dans la rue. Une technologie qui n'a pas vocation à être utilisée lors des JO 2024, mais qui pourrait malgré tout faire l'objet d'expérimentations par la suite.

https://twitter.com/GrablyR Raphaël Grably Rédacteur en chef adjoint Tech & Co