Le plus gros paquebot du monde prend la mer pour la première fois

Le Wonder of the Seas a effectué sa première sortie en mer ce vendredi, au large de Saint Nazaire. Un test grandeur nature, étape indispensable avant sa livraison, en mars, à Royal Carribean, le numéro 2 mondial du secteur. Lorsqu'il intégrera la flotte de cette compagnie américano-norvégienne, il deviendra officiellement le plus gros paquebot au monde en circulation.

Non pas du fait de sa longueur (362 mètres, soit autant que trois terrains de foot mis bout à bout) ou de sa largeur (66 mètres), mais parce qu'aucun autre paquebot ne pourra accueillir plus de monde à bord. Sa capacité maximale, selon la fiche technique publiées par le constructeur atteint 6988 passagers et 2300 membres d’équipage, soit un total de 9288 personnes, l’équivalent de la commune de Valréas dans le Vaucluse. Juste pour mémoire, le paquebot France, livré en 1960 par les Chantiers de l’Atlantique, pouvait accueillir 2032 passagers. Soit trois fois et demi moins de croisiéristes.

35 bars et 20 restaurants

Le Wonder of the Seas n'est pas destiné à l'Europe: il sera basé à Shanghai (Chine). Sa première croisière à destination du Japon est programmée pour mars 2022 et les billets sont déjà en vente. A bord, les passagers auront droit à des activités dignes d'un parc d'attraction, du simulateur de surf à la fosse aquatique de 5,4 mètres de profondeur en passant par une tyrolienne de 24 mètres de long. Pour se restaurer ou prendre un verre, les voyageurs auront le choix entre 35 bars et 20 restaurants.

Lorsqu'ils en auront fini avec la construction et l'aménagement de ce géant des mers, les salariés des Chantiers de Saint-Nazaire auront encore du pain sur la planche. En dépit du plongeon de l'activité des croisiéristes en 2020, le carnet de commandes n’a pas été remis en cause. Six paquebots restent à livrer d’ici à 2025.

A ces commandes civiles s'ajoutent quatre ravitailleurs militaires dont la livraison ultime est programmée pour 2028. Le vrai problème pour les Chantiers de Saint-Nazaire, aujourd’hui, ce ne sont pas les commandes, c’est de trouver assez de personnel compétent.

https://twitter.com/PierreKupferman Pierre Kupferman Rédacteur en chef BFM Éco