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Point d’indice des fonctionnaires: augmentation de 3,5% dès juillet

Stanislas Guerini, nommé ministre de la Transformation et de la Fonction publique, le 20 mai 2022 à Paris

Stanislas Guerini, nommé ministre de la Transformation et de la Fonction publique, le 20 mai 2022 à Paris - BERTRAND GUAY © 2019 AFP

Pour la première fois en cinq ans, le point d'indice des fonctionnaires va être revalorisé. Il va augmenter de 3,5% dès le 1er juillet pour les 5,7 millions de fonctionnaires du pays.

Le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques Stanislas Guerini a reçu ce mardi matin les syndicats de la fonction publique pour leur annoncer cette revalorisation du point.

Le geste était attendu de très longue date par les agents publics, car le point d'indice est gelé depuis 2017 et n'a augmenté que de 1,2% depuis 2010.

Ces 3,5%, qui constituent selon le ministère la plus forte hausse en pourcentage depuis 37 ans, "s'additionnent" à l'augmentation moyenne d'1,5% constatée chaque année sur les traitements des fonctionnaires et contractuels. Ils représentent, de même source, un coût total de 7,5 milliards d'euros réparti entre l'Etat et les collectivités.

Grâce à la mesure, "plus aucun agent" ne sera rémunéré au niveau du Smic dès le 1er juillet, a assuré le ministère, alors que la reprise de l'inflation avait précipité près de 700.000 agents dans cette situation.

5,2% d'inflation

Alors que l'inflation a atteint 5,2% sur un an en mai selon l'Insee, les services du ministre Stanislas Guerini insistent sur la complémentarité de ces augmentations "naturelles" et du dégel de 3,5% du point d'indice, le mécanisme qui sert de base au calcul de la rémunération des agents publics.

Concrètement, cette revalorisation se verra sur la fiche de paie des agents publics au mois de juillet ou au mois d'août avec effet rétroactif pour le mois de juillet, a indiqué l'entourage de Stanislas Guerini.

Un dégel insuffisant?

Une revalorisation qui ne devrait pas satisfaire les syndicats. D'une part, cette revalorisation est sous le niveau de l'inflation attendue à 5,5% sur un an.

D'autre part, en raison du retard accumulé depuis le gel du point d'indice, il y aurait un écart de "minimum 15 points sur la période, entre la hausse des prix et celle du point", selon le calcul des organisations syndicales. Plusieurs d'entre elles réclamaient un rattrapage significatif d'au moins 10%.

Thomas Sasportas et Sofiane Aklouf