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Quatre anecdotes que vous ne connaissez (peut-être) pas sur Street Fighter

Prénoms échangés, personnage fantasmé et saga prolifique: la licence Street Fighter ne manque pas d'anecdotes.

Ça y est, Street Fighter VI est sorti. Sept ans après le cinquième épisode, la saga se renouvelle, notamment en graphisme et en accessibilité, pour le plus grand plaisir des mordus de jeux de combat, comme la joueuse professionnelle Kayane, mais aussi pour les novices. C'est l'occasion aussi, pour Tech & Co, de revenir sur la licence emblématique des jeux de combat en quatre anecdotes amusantes.

D'une faute de traduction… à l'un des personnages les plus puissants du jeu

Saviez vous que l'un des personnages de Street Fighter doit son existence à… une erreur de traduction? Dans Street Fighter II, paru en 1991, le personnage emblématique de Ryu répète à plusieurs occasions: "Si tu ne surpasse pas le shoryuken, tu ne pourras pas vaincre".

Ici, Ryu fait référence à l'un de ses coups spéciaux, le "shoryuken". Mais lorsque le jeu est arrivé en Occident, une erreur de traduction a tout changé: une confusion entre le chinois et le japonais a mené le Ryu version anglaise à dire "tu dois vaincre Sheng Long pour avoir une chance". Chez les joueurs, pas de doute: Sheng Long est un personnage secret, probablement très puissant, à débloquer.

L'erreur devient légende, et les magazines de jeux vidéo de l'époque, dans lesquels les joueurs trouvaient codes et astuces, en profitent, faisant passer l'énigmatique Sheng Long pour un maître absolu du combat tandis que, chez Capcom, il n'existe alors toujours absolument pas. Ce n'est qu'en 2008, après un nombre de rumeurs incalculables, que Capcom se décide à présenter officiellement le personnage de Sheng Long. Et évidemment, sa phrase fétiche n'a rien d'un hasard: "tu dois me vaincre pour avoir une chance".

Prénoms et confusions

C'est probablement l'une des anecdotes les plus célèbres de Street Fighter: les personnages phares de la licence ont subi quelques changements de nom au cours de leurs aventures. Lors de la sortie de Street Fighter II aux Etats-Unis, Capcom a préféré renommer "Mr Bison" en "Balrog'" en raison de la ressemblance du nom avec Mike Tyson, qui était alors superstar de la boxe.

Mais il a alors fallu renommer Balrog (qui était un autre personnage) Vega, et Vega (qui était aussi un personnage) en Mr Bison. Du Japon aux Etats-Unis, les confusions évidentes qui en ont découlés entre les joueurs de différents horizons les ont poussés à trouver de nouveaux pseudos pour qualifier les personnages... Et cette habitude est restée.

Le périlleux exercice cinématographique

Comme bon nombre de licences vidéoludiques, Street Fighter n'a pas échappé à l'adaptation cinématographique -un exercice souvent compliqué et qui s'avère rarement être une bonne idée. C'était malheureusement le cas pour le pilier de Capcom. Plusieurs films ont été réalisés à partir des jeux, mais il y en a un en particulier qui a écrit l'histoire.

Avec Jean-Claude Van Damme dans le rôle titre, ainsi que Kylie Minogue et Raul Julia, Street Fighter: l'ultime combat, inspiré de Street Fighter II, est ce que l'on appelle un "navet complet", à tel point que le film est entré dans la légende. Le tournage était tellement anarchique que le quotidien britannique The Guardian lui consacre, en 2019, un long article en dévoilant les coulisses. En voici la bande-annonce, pour les plus courageux.

Une licence à records

Street Fighter a obtenu, en 2011, le record de la série de jeux la plus prolifique de tous les temps. Elle affichait déjà, il y a plus de dix ans, 133 titres, si l'on compte les jeux et leurs différentes versions - qui sont pratiquement indénombrables. Pour ce qui est des jeux "officiels", on en compte environ une trentaine.

Street Fighter 6, paru ce 2 juin, est donc le dernier de la licence. Il devrait d'ailleurs être l'opus qui permettra à la série de dépasser le seuil symbolique des 50 millions de jeux vendus. Selon les derniers chiffres communiqués par Capcom, fin 2022, Street Fighter en était à 49 millions de ventes.

Victoria Beurnez