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L'Aviation civile demande d'annuler 30% des vols à Orly vendredi, d'autres aéroports touchés

La direction générale de l'aviation civile (DGAC) vient de publier un communiqué dans lequel elle demande aux compagnies aériennes de réduire leur programme de vols pour les journées de vendredi et samedi.

La Direction générale de l'Aviation civile demande aux compagnies d'annuler à nouveau 30% de leurs vols à Paris-Orly vendredi et 20% dans d'autres aéroports en raison de la grève de contrôleurs aériens contre la réforme des retraites, a annoncé jeudi cette administration.

Les aéroports concernés en région par la suppression d'un vol sur cinq seront Marseille-Provence, Bordeaux-Mérignac et Lyon-Saint-Exupéry, et ce, aussi bien vendredi que samedi, a précisé la DGAC dans un communiqué. A Orly, la situation s'améliorera samedi pour les voyageurs avec 15% des vols annulés, selon la même source.

"En dépit de ces mesures préventives, des perturbations et des retards sont néanmoins à prévoir", a mis en garde la DGAC, invitant "les passagers qui le peuvent à reporter leur voyage et à s'informer auprès de leur compagnie aérienne pour connaître l'état de leur vol".

Des retards inférieurs à 30 minutes dans la plupart des aéroports

Ces demandes de l'administration semblent traduire une poursuite au même niveau de la mobilisation des contrôleurs aériens contre la réforme des retraites, dans la foulée du recours du gouvernement au 49.3 pour la faire adopter. Pour jeudi, la DGAC avait déjà demandé aux compagnies de renoncer à 30% de leur programme de vols à Orly et dans trois autres aéroports français, déjà Marseille et Lyon, mais aussi Toulouse-Blagnac. Bordeaux n'était pas concerné, ni le plus grand aéroport français, Paris-Charles-de-Gaulle. L'accès en voiture au Terminal 1 de cet aéroport a en revanche été bloqué jeudi matin par des manifestants, selon son gestionnaire, le Groupe ADP, sans conséquence sur les départs des avions.

Les perturbations semblent relativement limitées jeudi matin dans le transport aérien, au-delà des annulations demandées par la DGAC. A 10h30, les retards au départ et à l'arrivée de la plupart des aéroports français sont inférieurs à 30 minutes, à l'exception de Nantes où les vols à l'arrivée accusent près de trois-quarts d'heure de délai en moyenne, et de Lille-Lesquin, où le retard moyen est de 40 minutes au départ. Les aéroports de Montpellier et Pau ont été brièvement fermés jeudi matin en raison de l'absence de contrôle aérien, retardant au total moins d'une demi-douzaine de vols.

Un risque de panne sèche en kérosène

Des zones gérées par certains Centres en route de la navigation aérienne (CRNA), traitant les avions hors des phases de décollage et d'atterrissage, et donc les appareils ne faisant que transiter par l'espace aérien français, subissent également de retards "modérés" à "élevés" jeudi matin, a souligné l'organisme paneuropéen de surveillance du trafic aérien, Eurocontrol. Les zones les plus touchées sont celles de Reims, Marseille et de l'ouest de Paris.

Une autre menace plane sur ce secteur d'activité, la panne sèche. L'approvisionnement en kérosène de l'Ile-de-France et de ses aéroports par la Normandie "devient critique", a en effet indiqué jeudi le ministère de la Transition énergétique. La DGAC, pour sa part, incite depuis plusieurs jours les compagnies desservant Orly et Roissy à "emporter le maximum de carburant depuis leur aéroport d'origine".

TT avec AFP